Un affrontement entre les élèves de l'Institut national des arts (INA) et des éléments se réclamant du bureau national de coordination de l'AEEM a fait, ce lundi 25 janvier, plusieurs blessés dont trois graves et des dégâts matériels importants. Une vingtaine de motos "Jakarta" ont été saccagées de même que le véhicule de fonction du directeur de l'INA.
Selon nos sources, depuis plusieurs semaines, les élèves de l'INA réclament à leur direction les tenues d'étudiants ainsi que trois mois de bourses, sans succès. Ainsi, les élèves ont attendu les examens du premier trimestre qui ont débuté il y a deux semaines, pour monter la pression. C'est aussi pour les mêmes raisons que le comité AEEM de l'INA a boycotté les examens en décrétant, mardi dernier, 96 heures de grève. Pour avoir décrété cette grève, les membres du comité AEEM ont été suspendus par la direction de l'INA pour trois mois.
Les élèves devraient reprendre les cours ce lundi 25 janvier 2016. Mais ayant appris la suspension des membres du comité qui défendent leur cause à tous, les élèves ont décidé de bouder les classes d'examens jusqu'à la levée de la suspension et au paiement de leurs bourses.
Selon nos informations, ce lundi matin (vers 9 heures), les élèves de l'INA s'apprêtaient à quitter les classes, quand ils ont été butés à l'opposition des éléments se réclamant du bureau national de coordination de l'AEEM; lesquels ne semblaient pas être d'accord avec la décision de boycott des examens par les élèves.
Il nous est revenu que les premiers élèves à quitter les salles ont été sérieusement malmenés par les éléments du bureau national de coordination de l'AEEM. S'en est suivi un affrontement violent entre les élèves de l'INA et ces éléments de l'AEEM. Bilan : une dizaine de blessés dont 3 trois blessés graves évacués d'urgence au CHU Gabriel Touré. Aussi, une vingtaine de motos ont été saccagées de même que le véhicule de fonction du directeur, Alassane Z. Maiga.
Informée de l'affrontement, la police est intervenue très tardivement. Des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités.
D'ores et déjà, des élèves pointent un doigt accusateur sur le directeur de l'INA, qui aurait, selon eux, payé les services des "gros bras" afin d'empêcher les élèves de boycotter les examens.
Abou Berthé