Sous la houlette du président du Conseil national de patronat du Mali, Mamadou S Coulibaly, les acteurs du secteur privé ont tenu le vendredi 22 janvier 2016 dans la salle polyvalente du Patronat une concertation dénommée « Concertation privé-privé ». L’objectif de cette rencontre était de se pencher sur le meilleur avenir du secteur privé au Mali ; diagnostiquer des difficultés et envisager les perspectives.
Il est à rappeler qu’à la mi-novembre 2015 un groupe de travail a été mis en place à la suite d’une réunion du dialogue privé-privé. Il avait comme tâche de proposer une liste restreinte de thèmes fiscaux pouvant constituer une base de discussion pour faire aboutir les réformes fiscales souhaitées par le secteur privé. Au résulte des travaux du groupe, les doléances portent entre autre : la demande de refonte totale du système de l’impôt sur les traitements et salaires ; la relecture des textes instituant la taxe sur les Activités financières (TAF) ; l’abaissement du taux de l’impôt sur les sociétés de 30% à 25% pour 2017 et l’abattement de 60% sur les dividendes perçues.
Dans son propos préliminaire, le patron du Conseil national de patronat du Mali, Mamadou Sinsy Coulibaly a souligné que l’Etat vive exclusivement sur les taxes, les impôts, l’aide publique, les subventions et les dettes ; tout cela pour faire fonctionner la machine publique. Sans compter, regrette-t-il, que dans ce fonctionnement de la machine publique y a la gestion de l’offre publique qui laisse à dégénérer. « Dans cette désorganisation totale du gouvernement du mali, ce sont nous entreprises qui sont péris » dit-il avec angoisse.
« Dettes intérieure qui a une conséquence grave sur nos entreprises parce que la plus part d’entre nous, a la dette envers l’Etat malien. Et ces dettes n’ont jamais payé si se sont payées soit à 40% soit à 60% de sa valeur, soit disant que ce mal fournie ou ce n’est pas fournie, ce n’est pas de notre faute, c’est à la faute de l’Etat et nous incombe tout cela. Ça ce danger permanent sur nos entreprises. Donc, il faut aussi protéger ! » A-t-il craché. Pour lui, le dialogue public-privée doit être permanent à chaque instant « On doit défendre nos entreprises. Lutter contre les abus ».
« Nous sommes le seul et unique responsable d’une économique prospère au Mali, ce n’est ni les administrations qui nous gouverne ni les politiques qui ne font que passer ce nous le meilleur acteur de l’économie du Mali » a laissé entendre le Président Coulibaly.
A noter que le lancement des activités du Dialogue Public-privé est prévu au 03 février prochain.
Seydou Karamoko KONÉ