Les différents services de la police nationale présentent un impressionnant bilan de descentes, perquisitions, interpellations, personnes signalées et déférées. Un bilan qui justifie amplement l’adoption de cette mesure spéciale
Dès le lendemain de l’attaque terroriste contre l’hôtel Radisson de Bamako, le 20 novembre dernier, qui a confirmé des failles dans le dispositif sécuritaire du pays, le gouvernement a décrété l’état d’urgence. Cette mesure qui accorde des pouvoirs exceptionnels à la police a été prorogée par l’Assemblée nationale le 29 décembre pour trois mois.
Depuis, les Maliens s’interrogent sur l’efficacité, voire l’utilité, de cette mesure spéciale qui confère aux autorités des pouvoirs exceptionnels et réduit par la même occasion les libertés individuelles. Contacté à son bureau par nos soins, le directeur général de la police nationale, le contrôleur général de police Moussa Ag Infahi, a réuni toutes les statistiques afin d’édifier nos compatriotes sur la pertinence de l’état d’urgence.
Selon les statistiques communiquées par Moussa Ag Infahi, la direction régionale de la police nationale du District de Bamako, a procédé à 184 descentes de police et 165 perquisitions. Ces actions de terrain ont permis la saisie de 11 armes, 90 véhicules, 1247 motos. 2230 personnes ont été signalées. Sur ces personnes interpellées, 642 ont été déférées.
La direction générale de la police judiciaire (DPJ) a au total effectué 85 descentes de police, 23 perquisitions, 134 interpellations, tandis que 66 personnes ont été signalées et que 116 personnes ont été déférées. Ces résultats sont répartis entre la brigade d’intervention judiciaire, la brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance, le bureau central national d’Interpol, la police technique et scientifique, la brigade des stupéfiants.
De façon détaillée, la brigade d’interventions judiciaires (BIJ) a fait 6 descentes et 5 perquisitions. Cette structure a aussi saisi 9 téléphones portables et 20 puces téléphoniques. Elle a interpellé 28 personnes dont 9 pour présomption d’appartenance à une entreprise terroriste. 28 personnes ont été déférées, selon les statistiques de la BIJ.
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