Trois semaines après l’enlèvement de la Suissesse Béatrice Stockly à Tombouctou, une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué le rapt.
"L’Emirat du Sahara", une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, a revendiqué, mardi, le rapt de la Suissesse Béatrice Stockly, enlevée dans la nuit du 7 au 8 janvier, à Tombouctou, dans le nord du Mali.
Selon France 24, l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar a annoncé, mardi 26 janvier, avoir reçu une vidéo de huit minutes de ce groupe djihadiste. Dans ce document, qui n’a pas encore été authentifié de manière indépendante, des propos attribués par Al-Akhbar à un porte-parole de "l’Émirat du Sahara", indiquent : « Nous annonçons notre responsabilité dans l’enlèvement de cette mécréante évangélisatrice qui, par son travail, a réussi à faire sortir de l’islam nombre de fils de musulmans ».
L’agence de presse mauritanienne précise que Béatrice Stockly apparaît dans la vidéo où elle décrit son rapt à Tombouctou et y reconnaît ses activités d’évangélisation. Toujours selon France 24, cette branche d’AQMI exige en contrepartie de la libération de la Suissesse la remise en liberté d’un certain nombre de ses combattants en prison au Mali et l’un de ses dirigeants, notamment Abou Tourab, détenu à la Cour pénale internationale.
Le site précise que Abou Tourab est le nom de guerre de Ahmad Al Faqi Al Mahdi, qui était un des chefs du groupe djihadiste malien Ansar Dine, lié à AQMI. Accusé de destructions d’édifices religieux et de monuments historiques à Tombouctou, en 2012, il est de fait le premier djihadiste devant la CPI, et le premier suspect arrêté dans l’enquête de la Cour sur le Mali. Il a comparu pour la première fois en septembre à La Haye, où il est détenu.