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Voulant se donner la mort après son forfait: Aboubacar Fall a été dissuadé par le Lieutenent-colonel Fodé Malick Sissoko
Publié le jeudi 28 janvier 2016  |  Le Prétoire
Amadou
© Autre presse par DR
Amadou Fall




Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 janvier 2016, Aboubacar Fall a tiré à bout portant sur sa femme. Ils étaient tous les deux dans la même voiture. Ce drame ou crime passionnel a endeuillé le mariage de la fille (Pitchou) de l’ex-président de la Transition, Dioncounda Traoré, ainsi que toute sa famille. Voulant se donner la mort, il a été dissuadé par l’un des gardes du corps du président Dioncounda Traoré. Ce dernier nous relate ici les faits.
En effet, dans la nuit du Samedi au dimanche 24 janvier 2016, j’ai ’été approché par le Professeur, ancien Président de la république Dioncounda Traoré pour une appréciation de situations et une conduite à tenir par rapport à une situation. Cependant, l’autorité me signala qu’un homme venait de tirer sur sa femme et qu’elle en serait morte . Le mari de la femme (l’assassin) serait toujours en possession de l’arme du crime et serait sur le point de se donner la mort. Il s’agissait pour le Lieutenant-colonel Fodé Malick Sissoko de se porter à la hauteur de l’incident, donc face à la BNDA sur l’avenue Kouamé N’Krumah.
Ayant pris son courage en main en vue d’intervenir contre l’assassin qui s’agitait et qui commençait à perdre la tête, « pendant ma progression dans la direction de la voiture, il y est sorti pour pointer son arme sur moi quand j’étais à 30m de portée de tir, en me sommant de ne pas approcher au quel cas il ferait feu. J’avais continué à progresser comme si je n’entendais pas ; à 20m de portée de tir, il a rétourné l’arme contre lui en me sommant de ne pas approcher au quel cas il allait se donner la mort. »
Une fois de plus, le Lieutenant-colonel fit semblant de ne rien entendre du tout, et a continué sa progession. A 10m de portée de tir, il est retourné dans sa voiture bouclant portes et vitres», dira l’officier.
Cette phase était la plus dangereuse et la plus longue. Car à ce niveau, il a fait beaucoup d’efforts en vue de le ramener à la raison. Malgré les multiples interventions téléphoniques des rélations de l’assassin; il n’avait pas voulu céder. Même l’intervention du Professeur Président Traoré pendant plus de 45 minutes avait été sans succès. Et de poursuivre : « Il m’a fallu plus d’ une heure trente minutes (1h30mn) de négociation pour arriver à bout de ce mécréant. Juste au moment où j’allais briser sa vitre à mesure de le maîtriser ; je lui ai vossiféré dessus en ces termes : je suis ton seul ami juste pour te sauver la vie, tu sors de cette voiture et tu me donnes ton arme auquel cas je quitte la portière de ta voiture et tu es un homme mort dans deux minutes». C’est ainsi qu’il a ouvert la portière de sa voiture pour que je lui arrache l’arme de la main droite et l’obliger à se rendre.
Un acte de bravoure et de don de soi qui est à saluer et à inscrire au panthéon des officiers de valeur dont les merites sont reconnus à travers des actes de ce genre.

Paul N’GUESSAN
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