TOKYO - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a tenu samedi matin une réunion de crise à propos de la situation en Algérie, juste après son retour d`une tournée écourtée en Asie, a annoncé l`agence de presse Kyodo.
"Je tiens à apporter une réponse ferme", a déclaré M. Abe, cité par Kyodo, appelant à poursuivre les efforts pour obtenir des informations précises sur la situation des otages, parmi lesquels se trouverait encore un Japonais, encore aux mains d`un commando islamiste sur un site gazier du sud algérien.
En raison de cette crise, le chef du gouvernement avait écourté son premier voyage à l`étranger (Vietnam, Thailande, Indonésie) depuis sa prise de fonction le 26 décembre dernier.
S`agissant du nombre d`otages étrangers encore entre les mains des ravisseurs, des sources au sein du groupe armé cité par l`agence de presse mauritanienne ANI, ont avancé le chiffre de sept: trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique.
La Belgique a cependant indiqué ne disposer d`aucun indice sur la présence de Belges parmi les otages.
Une source sécuritaire algérienne a fait état de son côté d`une "dizaine" de personnes encore retenues, sans préciser cependant s`il s`agissait d`étrangers.
Outre les centaines de travailleurs algériens, des Américains, des Britanniques, des Japonais, des Français, un Irlandais, des Norvégiens et des Philippins figuraient parmi les personnes prises en otage mercredi sur le complexe gazier d`In Aménas, à 1.300 km au sud-est d`Alger non loin de la frontière libyenne.
Le sort d`au moins dix Japonais et huit Novégiens n`est pas connu.
La réunion de crise autour de M. Abe intervient peu après des entretiens à Washington entre la secrétaire d`Etat Hillary Clinton et le chef de la diplomatie nippone Fumio Kishida.
"Pour le Japon, le terrorisme est absolument intolérable", a déclaré M. Kishida, lors d`une conférence de presse conjointe. Mais, a-t-il poursuivi, "le gouvernement japonais a demandé au gouvernement algérien de placer la sécurité et la vie des otages au premier rang de ses priorités".
Vendredi, Tokyo a convoqué l`ambassadeur d`Algérie pour lui faire passer le même message