On peut dire « Je n’ai jamais vu cela », mais jamais « cela ne s’est jamais produit », dit un dicton de chez nous. Chaque jour, nous assistons à des faits qui dépassent l’entendement. Le dernier en date s’est passé la semaine écoulée dans le quartier Kanadjiguila de Bamako.
Personne ne sait quel genre de plaisir le vieux Bandiougou, un sexagénaire a avec les femmes en voulant tenter cette mésaventure avec la veuve Moussou. Mais c’était mal connaitre la stratégie que les trois femmes du vieux Bandiougou avait développée pour empêcher ce mariage coute que coute.
Et pourtant la veuve Moussou était plus que consentante. Elle avait perdu son mari il ya dix ans par suite d’accident de voiture. Mais quand les regards de Bandiougou et de Moussou se sont croisés pour la première fois, ce ne fut qu’un coup de foudre. Dès lors, Bandiougou a commencé à multiplier la nuit par quatre sans informer les trois femmes. Après trois mois dans cette situation confuse, car personne ne savait où le vieux passait sa quatrième nuit. Après une enquête menée en douce par la troisième femme, il a été découvert ce que le vieux entretenait en cachette.
Comme l’affaire prenait une autre tournure (Bandiougou de plus en plus amoureux de Moussou), décida d’aviser les trois autres femmes son intention de marier Moussou. La stratégie comme beaucoup le font est de trouver un homme de caste pour informer les autres femmes. Celles-ci ont d’ailleurs accueilli Djeliba avec respect et signalé qu’elles aimeraient que leur coépouse soit mariée légalement pour éviter que leur mari fasse l’adultère. Quand Djeliba informa le vieux Bandiougou, il était aux anges. Pour lui tout était réglé jusqu’au soir où il décida de se rendre à nouveau chez Moussou. Les trois femmes avec à sa tête la troisième ont fermé d’abord la porte avant d’empêcher Bandiougou de sortir. Ce dernier, aveuglé par l’amour voulait coute que coute partir, les dames ont été obligées d’utiliser la force. Elles ont ainsi pris le vieux par quatre. Comme à l’école primaire, « quatre grands ». La première femme lui tirait par les pieds et la deuxième, par les bras et la troisième frappait. Les cris du vieux ont alors alerté la famille voisine. Il n’a eu son salut qu’avec la venue d’un voisin qui a sauté le mur pour le secourir. Ce fut une grande honte pour toute la famille ! Va-t-il continuer avec son histoire de Moussou ? Au dernières nouvelles, il cherchait un arrangement!
Sorofing Traoré