Association Bélédougou Donkan ‘’ Ensemble Pour la Promotion des Arts et de la Culture du Bélédougou’’ organise chaque année la nuit du Bélédougou. Fidèle à sa tradition , cette année elle n’a pas dérogé à la règle en célébrant la 6ème édition de cette manifestation. C’était le samedi 16 janvier 2016 au Pavillon des Sports du Stade Omnisport Modibo Keita. Cette nuit du Bélédougou était placée sous le signe de la paix et de la réconciliation nationale.
Elle a enregistré la présence du Pr Dioncounda Traoré, ancien Président de la République du Mali ; Salif Diarra, secrétaire général de l’APCAM représentant Bakary Togola, parrain de l’évènement ; Omar Coulibaly , président de l’Association Bélédougou Donkan ; Nouhoum Sadjan Camara , Directeur Général Adjoint des Douanes et d’autres invités de marque.
Cette nuit culturelle et folklorique bamanan du Bélédougou a mobilisé du beau monde, compte de son importance. Elle a été riche en manifestations, car les ressortissants du Bélédougou ont tenu à montrer leur savoir-faire sur le plan culturel. Ils ont tant impressionné le public qu’aucun assistant n’a regretté son déplacement au stade Omnisport Modibo Keita.
Le professeur Dioncounda Traoré pour sa part s’est dit très heureux de la tenue de la 6ème édition de la nuit du Bélédougou. Il s’en est félicité. Il a formulé le vœu qu’ils se retrouvent encore ici plusieurs fois, pour célébrer cette nuit. Il a rappelé que le Bélédougou, ils en sont des ressortissants.
En ce qui concerne la remise de l’attestation de reconnaissance à l’ancien Président de la République, ce dernier s’est senti très honoré.
Omar Coulibaly dira que l’objectif de cette nuit est de faire la promotion de la culture du Bélédougou. Il a demandé à tous les ressortissants du Bélédougou de se donner toujours la main, pour une culture durable, sa promotion et sa sauvegarde.
Quant à Salif Diarra, il a affirmé qu’ils ont accepté d’être le parrain de cet évènement qui est le retour à la source. Il a dit n’avoir pas regretté sa présence, puisqu’il a vu des choses qui valaient la peine.
L’auditoire a constamment ovationné la prestation des artistes.
L’Association Bélédougou Donkan a remis des attestations de reconnaissance à des personnalités, dont le professeur Dioncounda Traoré, ancien Président de la République ; Jean Marie Coulibaly, ainsi qu’à la famille du Feu Mamadou Coulibaly dit MadouFing et à Mariam Bagayoko, artiste de renom du terroir.
Rappelons que les prestations des artistes, les Tiébilenkés, le Buru de Yekebougou; le Konode N’Gorokodji et leDonso N’goni, ont été l’un des temps forts de cette importante retrouvaille de la valorisation de la diversité culturelle du Bélédougou.
Mamadou Sissoko
Nouhoum Sadjan Camara, reessortissant du Beledogou, Dga des Douanes
« Il faut garder ce flambeau allumé »
On vient d’assister à une très belle nuit du Bélédougou. On est sérieusement comblé de ce que les journalistes ressortissants du Bélédougou ont bien voulu nous faire voir ce soir. Vraiment, c’est tout Bélédougou qui est honoré.
Nous sommes fiers des musiques, des traditions. C’est Bélédougou qui vient d’être valorisé à travers cette édition. On pense que c’est à poursuivre, à encourager. Bien sûr, c’est une œuvre humaine qui peut toujours se perfectionner. Pour ma part, la culture c’est de la musique, la danse mais il y a d’autres volets, que certainement il va falloir penser au cours des éditions prochaines.
Quand on parle de la culture, il y a le social surtout. Comment traditionnellement les choses se passent dans la société Bambara du Bélédougou ? Et, les querelles, comment, elles sont gérées ? Comment les baptêmes, les circoncisions se font ? La société traditionnelle, elle-même, les valeurs sociétales du Bélédougou, le respect à l’aîné, aux anciens sont à considérer. Comment les relations sont entretenues entre grand-frère et petit frère, père et fils ? Ce sont toutes ces valeurs qui, de mon point de vue, méritent également d’être exhumées. Je dirai à tous ceux-ci, à mes jeunes frères qui ont l’avantage d’avoir réussi ce qu’eux n’ont pas réussi à faire, qu’ils sont à féliciter. Les idées que nous avons, nous allons les transmettre pour qu’ils puissent les intégrer dans les éditions futures.
Il s’agit pour nous de nous ressouder davantage. Le ton vient d’être donné. Il faut garder ce flambeau allumé.
Propos recueillis par Moussa SISSOKO