L’annonce d’un engagement supplémentaire de l’Allemagne était prévue avant les attentats de novembre à Paris. Mais ces derniers ont poussé Berlin à aller plus loin pour soutenir et délester Paris dans sa lutte contre le terrorisme. Après une décision du gouvernement allemand au début du mois, le parlement a voté jeudi 28 janvier en faveur d’un nouveau mandat élargissant la participation de la Bundeswehr.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Avec 502 voix sur 574 votants, le résultat est sans appel. Tous les partis, sauf celui de gauche Die Linke, ont adopté le nouveau mandat d’un an. La participation allemande au sein de la Minusma passe de 150 à 650 hommes. Une dizaine de soldats seulement y était déployée jusqu’à présent. Environ 400 devraient être envoyés d’ici le mois de juin dans le nord du Mali.
La ministre de la Défense Ursula von der Leyen a évoqué dans une interview une intervention durable et évoqué les dangers qu’elle impliquait. Le porte-parole du groupe parlementaire social-démocrate Niels Annen a défendu cette opération hier au Bundestag.
« L’augmentation sensible de la participation de la Bundeswehr au sein de la Minusma au Mali, jusqu’à présent plutôt symbolique, est un signal fort. Nous ne devons pas rester indifférents à ce qui se passe sur le continent africain, notre voisin. Car nous avons dû douloureusement constater que notre sécurité des deux côtés de la Méditerranée est intimement liée. C’est vrai, c’est une intervention dangereuse. Mais les comparaisons avec l’Afghanistan qu’on a pu lire dans la presse allemande sont vraiment exagérées. »
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