Le 20 janvier 1961, le dernier soldat français a quitté le sol malien. Chaque la commémoration de cette date est considérée comme la plus grande fête l’Armée malienne, avec défilés, prises d’armes et autres réjouissances chez les Forces armées maliennes (FAMa).
Mais en marge des festivités de ce 55e anniversaire, on a noté un bémol chez les éléments de la 3e région, qui ont certes fêté mais pas avec le même moral que leurs homologues des autres régions du Mali à cause d’un retard enregistré dans le paiement des salaires.
En dehors des retraités, jusqu’au 22 janvier, le Trésor régional de Sikasso ne parvenait pas à virer les soldes de ses fonctionnaires créant un malaise chez nombre d’entre eux. La déception a été plus grande chez nos frères et sœurs porteurs d’uniformes qui ont célébré leur fête sans sou. De nombreux militaires ont fait des va-et-vient dans les banques pour vérifier si leurs soldes étaient faites le mardi 19 janvier puisque le lendemain 20 janvier était chômé. En vain.
Selon nos informations, Sikasso n’était pas seul dans cette situation de trésorerie, les autres régions ont fait des gymnastiques pour payer au moins les militaires afin de leur permettre de fêter avec plus de moral. Mais le Trésor de Sikasso ne s’est pas donné cette peine, et ce n’est qu’à partir de du 22 janvier qu’il a pu faire les salaires des fonctionnaires de l’Etat.
Va-t-on assister aux vieilles habitudes du Trésor qui consistent à imaginer des prétextes pour retarder les salaires des fonctionnaires ? En tout cas cela n’étonnera pas dans la mesure où l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Mamadou Igor Diarra n’est plus aux commandes lui qui exigeait des représentations du Trésor d’être uniformes dans le payement des salaires et surtout avant le 20 du mois.
Zoumana Coulibaly