Le Mali est privé de son droit de vote à l’Onu depuis plus d’une semaine maintenant. Cette sanction fait suite au non payement ses cotisations à l’organisation onusienne depuis trois ans. La modique somme de 200 millions de Fcfa. À l’annonce de cette sanction, les Maliens ont été surpris car leur président de la République a fait de son slogan «l’honneur du Mali sur le plan international». Cette nouvelle vient contredire le «Kankeletigui» dans ses nombreuses déclarations.
Conformément à l’article 19 des statuts de l’Onu, un membre en retard dans le paiement de sa contribution aux dépenses de l’organisation ne peut participer au vote de l’Assemblée générale si le montant de ses arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées. L’Assemblée générale peut néanmoins autoriser ce membre à participer au vote si elle constate que le manquement est dû à des circonstances indépendantes de sa volonté.
Le Mali perd ce droit, ce qui prouve que qu’aucune circonstance atténuante ne plaide en faveur du Mali. C’est donc un refus de payer au moment où l’Onu met beaucoup de moyens à la disposition de votre pays pour restaurer son unité.
Les Maliens sont peu satisfaits de la prestation de l’Onu. Malgré ce fait, ils auraient souhaité qu’elle s’investisse dans la lutte contre le terrorisme, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Pour près de 200 millions de francs Cfa, l’honneur des descendants de bâtisseurs de grands empires se trouve un peu écorné. En Afrique, le Mali se trouve en compagnie de la Lybie et du Burundi. Deux pays qui ont d’énormes difficultés actuelles.
Ce retard peut arriver à tous les pays, ce qui est une évidence. Mais, le Mali d’aujourd’hui aurait dû se passer de cette mauvaise publicité. Le non-respect des engagements surtout d’un pays qui bénéficie du soutien des autres, de la communauté internationale dans tous les domaines, reste une négligence coupable, voire un déficit de gouvernance.
Le président de la République était-il au courant de ce non payement ? En tous cas, les Maliens attendent des sanctions pour qu’une telle situation ne se reproduise plus jamais. Surtout que la somme due paraît tellement dérisoire !
De mémoire de Maliens, c’est la toute première fois qu’une telle situation se présente écorne l’image du Mali, depuis son indépendance.
Rédaction