Dominique de Villepin appelle à limiter l'intervention française au Mali à "une opération de soutien". L'ancien Premier ministre approuve toutefois l'offensive, lancée le 11 janvier.
"Restons-en au mandat des Nations Unies", a demandé Dominique de Villepin, ce vendredi sur France Inter. "La résolution 2085 est précise : elle donne un mandat au soutien d'une force africaine", rappelle l'ex-Premier ministre. Il préconise de limiter l'intervention à "une opération de soutien".
Le président de République Solidaire approuve le choix de François Hollande. Le président a engagé des forces armées françaises au Mali, vendredi 11 janvier, pour repousser les groupes armés islamistes en soutien aux troupes maliennes. "La France, pour des raisons d'urgence, a dû prendre l'initiative et elle a eu raison de le faire - de bloquer l'avancée" des combattants islamistes vers Bamako, a-t-il observé.
"Il est important de limiter nos objectifs"
Mais "à partir de là, maîtrisons notre dispositif", pour "passer d'une opération d'initiative à une opération de soutien à ceux qui ont la seule légitimité d'agir dans cette région", les forces africaines, a recommandé l'ancien ministre des Affaires étrangères. "Ne faisons pas à la place des autres ce qui leur revient. Il revient aux Etats africains de prendre leurs responsabilités", a-t-il ajouté.
Selon Dominique de Villepin, "il est important de limiter nos objectifs : bloquer l'avancée des forces vers Bamako et protéger nos ressortissants, c'est déjà beaucoup". Il avait auparavant constaté un "échec depuis 2001, des forces occidentales coalisées face à des petits groupes", comparant, en expert de Napoléon 1er, leur "impuissance" à celle de la Grande armée pendant la guerre d'Espagne ou la campagne de Russie.
Par LEXPRESS.fr