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Imam Amadou Fofana, président du Haut conseil islamique de Kayes : «Le Mawlid à Madagh, c’est comme le pèlerinage à la Mecque»
Publié le samedi 30 janvier 2016  |  Le Reporter




«Nous sommes venus au Maroc grâce à la religion musulmane. Cette religion a de multiples tendances ou courants. Dans ces multiples tendances, chacun prie et adore Dieu à sa manière. Tout le monde le fait en fonction de sa compréhension de notre religion. Dieu a fait que nous, nous sommes de la tendance Qadiriya, c’est ce qui nous a conduits au Maroc. Nous sommes venus au Maroc dans une ville bénie, la ville s’appelle Madagh, qui se trouve à Barkhane, une région dans le nord du Maroc. Nous rendons grâce à Allah qui nous a permis de venir voir notre grand Shaykh, notre Wassila, qui montre le droit chemin vers Dieu.
Depuis que nous avons quitté le Mali, nous n’avons rencontré aucune difficulté de Bamako à Casa, et de Casa à Madagh. Nous avons été bien accueillis, hébergés. Et on mangeait très bien. Nous sommes venus voir le grand Shaykh Sidi Hamza Ibn Habass, c’est un fakir, un grand Monsieur, un Walidou. Il suffit de le voir pour s’en rendre compte. Ce qui est merveilleux dans tout cela, c’est que les gens sont venus de partout du monde. Il n’y a pas un coin dans le monde qui n’avait pas au moins un représentant ici. C’est comme le pèlerinage à la Mecque où tout le monde se rencontre.
Il y a tous les pays africains, l’Europe, les USA, la Chine, le Japon, l’Australie, l’Océanie. Même les Indiens sont venus. Nous avons fait ensemble plusieurs activités, dont la 10ème rencontre mondiale du Soufisme. Nous-mêmes, nous avons fait des interventions sur le Mawlid. Nous avons également dit aux gens ce qu’ils doivent faire pour bien pratiquer la religion musulmane, l’adoration du Tout-Puissant. Nous avons eu d’intenses échanges ; nous avons rencontré le Shaykh Sidi Hamza.
En le rencontrant, on dirait qu’on se connaissait il y a des années. La familiarité, la convivialité, l’aisance dans les propos et le bon accueil chez lui m’ont beaucoup marqué pendant tout notre séjour. Nous avons passé une très bonne fête de Mawlid. Maintenant, nous devons retenir qu’il y a un Walidou dans cette ville de Madagh, au Maroc, qui est Shaykh Sidi Hamza Ibn Habass. Je crois en Dieu, je croyais en Dieu, mais je me dis qu’il y a toujours des hommes sur terre que Dieu écoute ; des Walidou sont encore sur terre.
La rencontre des Soufis a été un véritable moment de rencontre avec des Docteur, universitaires, chercheurs, imams, et grands érudits de ce monde, des grands connaisseurs de la religion musulmane. Nous avons eu tous les cas possibles d’école. Tout ce monde ne peut pas se réunir sur du faux, le mensonge, ou encore pour raconter leur vie. Ils ont parlé de Dieu, du Prophète (PSL), de long en large, afin que le public puisse en tirer profit. Mais ce n’est pas non plus un public analphabète, mais connaisseur. Un autre fait marquant en dehors de la célébration de Mawlid, qui est unique, c’est le fait que Madagh ouvre ses portes à tout le monde, sans exclusion de religion. C’est quelque chose qui est rare dans nos rencontres.
Nous sommes obligés de faire une bonne restitution de ce voyage. Nous ne sommes pas nouveaux dans la pratique de la Qadiriya, mais nous sommes venus nous raffermir davantage. À notre retour, nous allons dire aux gens que ce nous venons de faire ici, c’est le droit chemin, sans démagogie, sans mensonge. Si on aime Dieu, si on a quelqu’un qui peut nous conduire vers Lui, je ne pense que c’est une chance. La moisson a été bonne, nous allons partager les avantages avec tout le monde au retour. Nous allons aider les gens en leur disant qu’il y a la Vérité ! Ça, c’est le chemin de la Qadiriya. Que Dieu nous aide tous».
Bakary Nimaga de la Zawiya Qadiriya de Douentza : «Personne n’aura le paradis sur terre, mais il faut suivre les Shaykh…»
«Je suis transporteur, chef d’escale de Bani Transport à Douentza, et je suis de la Qadiriya. Nous sommes venus à Madagh pour célébrer la naissance du Prophète Mohammad (PSL). Madagh est distant de la capitale marocaine de plus de 800 Km. Je ne suis pas à mon premier séjour à Madagh, pour la célébration de Mawlid. Mais j’avoue qu’il fait très froid ici. C’est pourquoi nous avons pris des dispositions nécessaires pour y faire face. Quand nous sommes arrivés, la première chose qu’on a constatée, c’est l’accueil, il était chaleureux. On sent la paix, l’entente, l’amour.
Sinon comment comprendre que c’est un rendez-vous pour lequel les gens viennent du monde entier, mais personne ne se sent mal à l’aise. Les repas, les toilettes, les rencontres, les lieux de culte, tout est parfait. Il y a une harmonie parfaite entre tous les participants, plus de 300 mille personnes. Les gens viennent et passent des jours ensemble dans la parfaite harmonie, dans les prières, bénédictions, recueillements sur les tombes ce qu’on appelle la Zihara. Des retraites de prières et bénédictions dans la nature où tout le monde dit Lahilala. Pour ce qui est de la célébration de Mawlid, nous nous sommes retrouvés dans la grande salle, la grande plus grande, avec le Shaykh Sidi Hamza. Malgré son âge, il était présent. Il est venu pour que les gens puissent le voir. Voir quelqu’un comme le Shaykh Sidi Hamza, c’est très important. La célébration de Mawlid n’est pas comprise par certains qui disent qu’on ne doit pas la fêter.
Mais fêter Mawlid a un sens, ça n’a pas commencé par nous. Bien avant la naissance du Prophète (PSL), on a fêté sa naissance. Cette fête a beaucoup d’importance, beaucoup d’avantages. Ça nous permet de célébrer l’unicité de Dieu, de reconnaître un Seul Maître du monde. On ne peut avoir accès à Dieu sans passer par le Prophète (PSL). Aujourd’hui, il y a des chefs spirituels qui continuent ce travail. Dans chaque activité humaine, il y a un chef et des subalternes. Les gens doivent accepter cela. Le travail des Shaykh, c’est de montrer le droit chemin, le chemin vers Dieu, aux fidèles musulmans. On doit aussi respecter les Shaykh qui sont nos chefs. Personne n’aura le paradis sur terre. Mais il faut suivre les Shaykh qui sont sur la trace du Prophète (PSL), pour avoir le Paradis».
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