C'est le souci manifesté par les participants et clairement reproduit dans le communiqué qui a sanctionné leurs travaux, puisqu'ils ont rappelé ses responsabilités au gouvernement malien dans la mise en oeuvre de l'Accord non sans interpeller les parties signataires qui doivent faire preuve d'un "esprit de co-responsabilité et de partenariat effectif pour la paix et la réconciliation". Plantant le décor, le pays hôte, l'Algérie affirme qu'il s'agit de "procéder à un examen rigoureux des avancées ainsi que des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l'accord de paix". Pour le directeur Afrique et océan Indien du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Christophe Belliard, également cité par l'APS, "beaucoup d'avancées ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, à l'instar des patrouilles conjointes et les mesures sécuritaires dans le nord du pays". L'Accord avait déjà été paraphé le 15 mai 2015 par le gouvernement malien et par la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), deux des cinq composantes de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Selon le chef de la diplomatie algérienne, "il importe aussi qu'il soit préservé des agissements des groupes terroristes qui sévissent malheureusement dans la région et entravent le processus de paix en dépit d'une mobilisation des forces armées maliennes et des forces internationales". Se félicitent des progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l'Accord depuis le parachèvement du processus de sa signature, notamment la cessation des hostilités tout en appelant les parties à demeurer engagées dans le processus de paix pour préserver et consolider les acquis jusqu'ici obtenus. Encouragent la communauté internationale à poursuivre son appui politique, technique et financier à la mise en œuvre de l'Accord en particulier pour la réalisation des programmes de développement envisagés dans le nord du Mali de manière à permettre aux populations bénéficiaires de commencer à profiter des dividendes de la paix. Relèvent les lenteurs constatées dans la mise en œuvre d'engagements-clés de l'Accord notamment ceux souscrits au titre de la période intérimaire et appellent à l'accélération du rythme de la concrétisation des actions prioritaires retenues par le Comité de suivi lors de sa sixième session. Même son de cloche pour un membre du comité de suivi qui estime que la représentativité des mouvements armés pose encore problème du fait de la cacophonie et des problèmes de leadership qui existent en leur sein actuellement. L'objectif avoué de la consultation était "d'échanger sur l'évolution de la situation" depuis la signature de l'Accord et d'évaluer le chemin que les Parties signataires "ont parcouru ensemble, avec l'accompagnement de la communauté internationale, sur la voie du retour de la paix et de la consolidation de la réconciliation au Mali". Les parties ont, aussi, exhorté à parachever au plus vite les consultations engagées sur la composition définitive des instances de suivi de l'accord dans l'esprit de l'inclusivité préconisé dans l'accord. Gabon Actualités http://gabonactualites.com/2016/01/30/processus-de-paix-au-nord-mali-alger-et-bamako-satisfaits/