Après un atelier tenu le mercredi 27 janvier dernier à l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) par le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en partenariat avec le Programme conjoint des Nations Unies d’Appui à la Promotion des Droits de l’Homme, les victimes de la crise crise malienne ont mis en place une coordination nationale qui sera chargée d’agir en leur nom. Le bureau, présidé par Mme Haïdara Aminai, a été présenté à la presse au cours d’une conférence de presse qui a sanctionné les travaux de l’atelier
Pour mieux coordonner leurs actions en vue de défendre leurs intérêts partout à travers le monde, les victimes de la crise qui a sécoué le Mali ces dernières années, regroupées au sein du Réseau des Défenseurs des Droits Humains, ont mis en place un bureau de coordination de 14 membres dans lequel est représenté toutes les associations de victimes. La mise en place de cette coordination que dirige désormais Mme Haïdara Aminai est intervenue à la suite d’un atelier tenu le 27 janvier 2016 à l’INRSP. Un atelier rendu possible avec l’accompagnement des partenaires tels que le Programme conjoint des Nations Unies d’Appui à la Promotion des Droits de l’Homme et Freedom House.
Le nouveau bureau était face à la presse pour expliquer aux médias leur raison d’être. Agissant en rang dispersé, les différentes associations des victimes de la crise malienne, du nord comme du sud, tant l’est qu’à l’ouest, ont été sollicités par leProgramme conjoint des Nations Unies d’Appui à la Promotion des Droits de l’Homme afin de parler un même langage dans l’objectif d’atteindre leur objectif.
Au cours de cet atelier de mise en place de la coordination nationale, certes l’accouchement a été difficile autour de quatre points, a souligné M. Diakaradia Traoré, responsable du Comité de pilotage du projet, cependant, les participants sont parvenus à un consensus qui l’ont permis de porter leur choix sur Mme Mme Haïdara Aminai pour présider les premiers pas de cette coordination nationale.
Aujourd’hui, la coordination pointe un doigt accusateur sur l’Etat malien pour n’avoir pas joué son rôle de sécurisation des populations.
Certaines victimes vivent dans la précarité, tant ils sont marginalisés par toutes les couches socio-professionnelles.
Il faut noter que tous les 14 membres de ce nouveau bureau sont membres d’une association de défense des victimes de la crise malienne. Aujourd’hui, on dénombre plus de 900 cas de victimes récensées au sein de la ccordination. Pour détecter les victimes, le réseau avait mis en place des points focaux au niveau de toutes les régions du Mali. Créer pour la circonstance, a souligné M. Diakaridia Traoré, la coordination nationale sera dissoute dès que toutes les victimes rentreront en possession de leurs droits. Pour l’instant, c’est l’orientation des victimes au niveau des bureaux d’études.
Aujourd’hui, le bureau de coordination nationale déplore l’absence des victimes dans la Commission Vérité – Justice – Réconciliation. Il faut noter que le projet de Réseau des Défenseurs des Droits Humains visait à consolider la cartographie des associations et ccordinations des victimes, faciliter la communication entre elles et organiser les victimes en vue d’une synergie d’action. Ce projet, objet du partenariat RDDH/PDH, a été exécuté de novembre 2015 à janvier 2016 dans les régions de Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et dasns le District de Bamako.
Youssouf SANGARÉ