OSLO, Deux ressortissants norvégiens, jusqu`alors portés manquants sur le site gazier algérien In Amenas, sont sains et saufs, ramenant à six le nombre de Norvégiens dont on est sans nouvelles, a annoncé le groupe pétrolier Statoil samedi.
"La situation reste confuse et grave", a déclaré le directeur général de
Statoil, Helge Lund, lors d`un point de presse.
M. Lund a refusé de préciser les conditions dans lesquelles les deux
rescapés se sont ou ont été libérés. L`un a déjà été transporté hors
d`Algérie, l`autre reçoit des soins à In Amenas et sera évacué dans le courant
de la journée.
Sur les 17 employés, essentiellement norvégiens et algériens, dont
disposait Statoil sur le site au moment de l`attaque d`un commando d`un groupe
islamiste mercredi, au moins 11 sont donc vivants, selon la compagnie, qui a
aussi évacué les personnels "non essentiels" de ses autres installations
algériennes.
Tant Statoil que le gouvernement ont dit leur "inquiétude" pour les six
Norvégiens manquants. Vendredi soir, le Premier ministre Jens Stoltenberg
avait estimé qu`il fallait se préparer à "de mauvaises nouvelles".
Le ministre des Affaires étrangères Espen Barth Eide a par ailleurs annoncé
samedi que son pays avait enfin reçu une autorisation d`atterrir à In Amenas
pour un Boeing 737 médicalisé dépêché dès jeudi soir mais qui n`avait pu
rejoindre la zone, faute du feu vert nécessaire.
L`appareil, a-t-il dit, arrivera sur place dans la matinée et participera à
un "pont aérien" international visant à évacuer des employés du site gazier,
théâtre d`une prise d`otages et d`une opération militaire algérienne qui ont
fait plusieurs victimes.
"Dans cette phase-ci, il y a eu (...) une bonne coopération et un bon
échange d`informations avec les autorités algériennes", a-t-il assuré lors
d`une conférence de presse, alors que plusieurs pays ont critiqué le manque de
communication d`Alger dans cette crise.
La Norvège tient prêt un autre avion médicalisé, un C-130 Hercules de son
armée de l`Air, actuellement prépositionné en Sicile.
phy/ggy