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Terrorisme au Sahel : l’ère du « black jihad »
Publié le lundi 1 fevrier 2016  |  Jeune Afrique
Les
© AFP par AHMED OUOBA
Les soldats du Burkina Faso portent le corps d`un homme dans les environs de l` hôtel Splendid
16 Janvier 2016 - Burkina Faso - Les soldats du Burkina Faso portent le corps d`un homme dans les environs de l` hôtel Splendid lors d`une attaque sur l`hôtel et un restaurant par Al - Qaïda




Peuls, Songhaïs, Mossis ou Bambaras, ils sont de plus en plus souvent recrutés comme combattants au sein d'Aqmi et de ses filiales sahéliennes, dont la hiérarchie reste dominée par des Algériens.

La mise en scène de leur forfait est désormais rodée : elle fut similaire après l’attaque du Radisson Blu le 20 novembre à Bamako (22 morts). Munis d’une kalachnikov, équipés d’un gilet à munitions et vêtus d’un treillis couleur sable, ceux qui sont présentés comme les auteurs de l’attaque du Cappuccino posent devant le drapeau de leur organisation, le crâne couvert d’un bonnet noir.

Dans son communiqué revendiquant la tuerie, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dévoile leur visage juvénile et leur nom de combattant : Al-Battar al-Ansari, Abu Muhammad al-Buqali et Ahmad al-Fulani. Les témoins ont parlé d’un homme à la peau blanche et de deux hommes à la peau noire. Les deux assaillants du Radisson avaient eux aussi la peau noire. Les services de renseignements maliens les ont identifiés, avec l’aide de la France, comme étant des Songhaïs.

« C’est une évidence depuis quelque temps, explique un général chargé de la lutte antiterroriste dans un pays de la sous-région. Ces groupes qui trouvent leur source en Algérie recrutent désormais principalement dans les populations subsahariennes. » Si les hiérarchies d’Aqmi et de ses filiales sahéliennes sont encore dominées par des Maghrébins (principalement des Algériens) ou des Touaregs pour ce qui est d’Ansar Eddine, le groupe d’Iyad Ag Ghaly, la majorité de leurs combattants seraient, eux, originaires du sud du Sahara.
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