Le scandale de la suspension du droit de vote du Mali à l’ONU vient de confirmer, comme attendu, une constance établie sous le régime d’IBK : la recherche d’un bouc émissaire à sacrifier. Dans le cas d’espèce, c’est l’Ambassadeur Sékou Kassé, Représentant permanent du Mali auprès des nations-Unies, qui a été chassé du près. Du coup, IBK feint d’ignorer les vrais fautifs. Le directeur général du budget. Et le payeur général du trésor. Sans compter tous ces agents (des cadres en fait) par qui le dossier a transité.
Le limogeage de l’Ambassadeur Kassé n’a nullement étonné les connaisseurs de la méthode IBK : faire mine de sanctionner en sacrifiant un bouc émissaire idéal. Les exemples sont légion.
En 2014, Mohamed Kagnassy, alors conseiller spécial du président, a été contraint à la démission après le scandale du contrat d’armement. Une seule personne payait dans une affaire (de 108 milliards) où 28 à 38 milliards ont été détournés selon les rapports respectifs de la section des comptes de la Cour suprême et du Bureau du Vérificateur général.
Deuxième illustration de rang : en mai 2014, c’est le ministre de la défense, Soumeylou Boubèye Maïga, qui fait les frais de l’entêtement de Mara qui a consacré la perte (définitive ?) de Kidal.
Plus récemment, c’est le ministre des finances, Mamadou Igor Diarra, est éjecté du gouvernement pour un détournement des fonds destinés à la réfection du palais de Koulouba, alors que d’autres noms sont cités dans cette sulfureuse affaire. Eux ne sont (toujours) pas inquiétés.
Qui sera le prochain bouc?
La rédaction