« Le Mali n’est plus ce qu’il était… Il ne sera non plus ce qu’il est », a indiqué le directeur général d’un service public opérant au nord du Mali. A en croire notre interlocuteur, l’espoir est permis. « Et cela ne saurait tarder… », a-t-il précisé.
En réalité, nos compatriotes qui croient à une issue heureuse de la situation sécuritaire de notre pays, ne sont pas nombreux. Parce que l’Etat a du mal à assurer son rôle régalien de protection des populations et de leurs biens. Les violences et les agressions de tout genre, de bandits armés s’enchainent et se multiplient au jour le jour, dans le septentrion.
Mais si l’on tient compte de certains évènements récents dans notre pays, l’on pourrait dire que le pire est derrière nous. La signature de l’accord de paix des 15 mai et 20 juin 2015, et les changements intervenus au niveau international auraient produit des effets positifs sur la situation nationale.
On peut, entre autres, évoquer la nomination, en décembre dernier, de Mahamat Saleh Annadif, en qualité de Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). La gestion du dossier malien par un diplomate expérimenté et de surcroit ressortissant de pays « neutre » (Tchad) dans le conflit du nord pourrait aider les pouvoirs publics à sortir notre pays de ce gouffre.
Ensuite, la réduction drastique du nombre des attaques au nord et le climat de confiance entre groupes armés, sont des éléments qui favorisent le retour de la paix au Mali.
Enfin, les opérations de sécurisation, en cours, des forces armées maliennes, au centre et au nord du pays, pour le démantèlement des bases djihadistes, viennent compléter la liste des signaux d’espoir.
Idrissa Maïga