Durant trois jours, les signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation se sont retrouvés à Tombouctou pour des journées de concertation avec la population sur les enjeux de la décentralisation.
Pour Bakari Bakayoko, conseiller technique au ministère chargé de la décentralisation et de la réforme de l’Etat, « c’est l’occasion pour tous les acteurs d’échanger sur les mesures pratiques qu’il faut mettre en place par rapport à la mise en œuvre de l’accord ».
Les participants ont également discuté du développement de la région et de la sécurité. « Ces derniers temps, les localités sont coupées les unes des autres à la faveur d’un banditisme outrancier et exacerbé par la récurrence des attaques surtout sur les axes routiers. Ce qui a contribué à désarticuler complétement l’économie de la 6e région », a indiqué Houday Ag Mohamed, représentant le secrétaire général du Groupe autodéfense touareg imghad et alliés (GATIA). Selon lui, il faut une solution définitive à tous les niveaux pour que le Mali retrouve sa sérénité et sa stabilité d’antan.
Ces assises ont « permis d’expliquer le contenu de l’accord et de montrer à la population, pourquoi il faut se donner la main pour que Tombouctou soit une région de paix, de quiétude », a affirmé pour sa part, Djéri Maïga, vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Au cours de cette rencontre, les autorités régionales, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, ont dans un communiqué conjoint, condamné les différentes attaques contre les forces armées maliennes et les civils dans la région.
« Ces actes (…) ne visent sans nul doute qu’à saborder les efforts entrepris par les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali et la médiation internationale dans le cadre de la stabilisation du pays », indique le communiqué.
Les assises ont pris fin, samedi 30 janvier, avec des engagements des initiateurs de la rencontre de coordonner leurs efforts en vue d’une mise en œuvre effective de l’accord.
Le 19 janvier dernier, le gouvernement malien a nommé les deux gouverneurs des nouvelles régions administratives de Taoudéni et Ménaka au nord du pays.
Une nomination qui marque le début du processus d’installation de l’administration dans ces nouvelles régions du Mali, un point de blocage en moins dans l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation.