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Devoir de mémoire (suite) : Il Ya trois ans, un valeureux soldat français perdait sa vie pour la cause malienne.
Publié le lundi 1 fevrier 2016  |  soloni
Lieutenant
© Autre presse
Lieutenant Damien Boiteux
Pilote d`hélicoptère Gazelle au sein du 4e régiment d`hélicoptères des forces spéciales, le lieutenant Damien Boiteux a été mortellement blessé, vendredi après-midi, alors que son unité attaquait une colonne d`islamistes qui menaçait Mopti. Touché par un tir d`arme légère, il a réussi à dégager son hélicoptère et à se poser hors de la zone de combat. Il est décédé peu après.




Le vendredi 11 janvier 2013, les troupes maliennes appuyées par les Forces Françaises attaquent Kona lançant une contre-attaque, le combat fut rage. L’ennemi qui se croyait impénétrable est plissé. Les hélicoptères maliens et français entrent en action et frappent sur les objectifs des insurgés.

Pendant toute la journée, les combats s’avèrent intenses. Les forces maliennes appuyées par les hélicoptères français pénètrent à Kona. Les islamistes sont en débandade, c’est le cœur des insurgés qui vient d’être percé. Un des chefs d’Ansardine du nom d’Abdoul KARIM est tué. Les oppresseurs se confondent aux populations pour ne pas être identifiés. Plus de 60 combattants djihadistes sont tués, des matériels détruits. Malheureusement, les troupes françaises perdent un vaillant soldat : le Lieutenant DAMIEN BOITEUX. Il avait 41 ans et père d’un enfant. Son hélicoptère est frappé par les bandits inqualifiables. Celui-là qui a percé le secret d’attaque des djihadistes vient de mourir. Il restera à jamais dans la mémoire des maliens. Le libérateur et consolateur vit à jamais dans les mémoires maliennes. A Bamako le président souffle, il prend le téléphone et appelle son homologue François Hollande, président de la République française pour le féliciter et surtout lui témoigner de sa reconnaissance et celle de son peuple tout entier. Le président français est sensible face à des larmes de joie du professeur Dioncounda Traoré et lui dit : « je n’ai fait que mon devoir ». Le colonel major Didier Dakouo aujourd’hui général de brigade appelle Bamako : « ça y est ! Nous avons la situation en main ». Bamako retient son souffle. Konna est presque libéré et la prière sous la conduite d’Iyad Ag Agaly à la grande mosquée n’aura plus lieu mais quelques postes de résistance sporadiques existent encore.

Le samedi 12 janvier, les forces aériennes françaises frappent sur les positions des djiahdistes. Les dépôts de carburants et d’armements qu’ils disposent à Douentza Gao, Tombouctou et Kidal sont détruits. Où sont passé les dihadistes ? En tout cas, la peur avait changé de camp. La détermination de l’armée malienne et l’appui inconditionnel et surtout l’ultime sacrifice de Damien Boiteux venait de faire germer une lueur d’espoir pour tout un peuple.



A suivre dans la prochaine parution.

Pierre Poudiougo
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