C’est arrivé le 29 janvier dernier à la mine d’or de Siama, dans la région de Sikasso. Très tôt le vendredi matin, les gendarmes au nombre de quatre, qui assurent la protection d’un site appartenant à la mine d’or de Siama, ont été attaqués par des orpailleurs survoltés. Le lourd bilan fait un gendarme (battu à mort) et quatre assaillants tués, selon une source sécuritaire qui précise que c’est un site appartenant à la Mine d’or de Siama qui serait au cœur du débordement mortel.
Le Sergent Chef Namory Diawara et ses camarades, tous en mission, ont été pris à parti par des “fous de l’or”. Malgré l’utilisation de leurs armes, ils ont été obligés de prendre la fuite pour sauver leur vie. Ce qui n’a pas empêché le jeune gendarme d’être battu à mort par des forcenés. Selon une source sécuritaire, les gendarmes peu armés auraient réussi à abattre quatre assaillants.
A en croire notre source, le site en question est situé sur le permis de la mine d’or de Siama qui détient les droits d’exploitation. « Le site de la mine d’or de Siama, comme la plupart des mines d’or au Mali, est envahi par des orpailleurs traditionnels. En 2013, l’usine de la mine d’or de Siama avait été attaquée par des orpailleurs. Un poste de sécurité a été créé pour veiller sur le site. Depuis, la tension est toujours palpable », nous a expliqué notre source.
La gendarmerie de Sikasso avait-elle pris toute la mesure du danger que représentaient ces orpailleurs constitués de jeunes désœuvrés, tous venus des pays frontaliers comme la Côte d’Ivoire ? Assurément non ! Deux faiblesses dans le dispositif sont signalées. Premièrement, les éléments au nombre de quatre sont emmenés au poste de sécurité par un véhicule qui retourne aussitôt. Du coup, ils ne peuvent que compter sur leurs jambes en cas de problème. Secundo, le nombre de gendarmes est insuffisant et ils ne seraient pas bien armés pour endiguer toute menace directe à leur encontre.
L’enterrement du Sergent Chef, Namory Diawara a eu lieu samedi dernier à Koutiala.
La tension est aujourd’hui vive à la mine d’or de Siama et les autorités sont interpellées pour prendre des mesures.
Daouda T. Konaté