Lors d’une conférence de presse que le Directeur général de la police nationale Moussa Ag Infahi a donnée, le jeudi 21 janvier 2015, la question du racket des policiers a été abordée. Le Contrôleur général Infahi expliquait aux journalistes que «la police est régie par un statut et un règlement dans lesquels il existe des sanctions. Les agents qui seront pris en flagrant délit seront sanctionnés par la loi. On vient pour servir la police, mais on ne vient pas pour se servir de la police». Bien dit.
Mais ce qui se passe notamment à la Tour de l’Afrique lors des patrouilles nocturnes défie l’entendement. Profitant de l’insécurité grandissante dans notre pays, des policiers, qui ont pourtant pour mission de protéger les populations et leurs biens, se sont transformés en véritables racketteurs. Du coup, ils ternissent l’image de ce corps. Un petit exemple : la Tour de l’Afrique est désormais surnommée «la Tour 3000 Fcfa». Et pour cause, elle est devenue le nid des policiers-voyous qui ne font que harceler les populations.
Ne vous hasardez pas à passer par la Tour de l’Afrique à une heure avancée de la nuit. Des policiers, se disant en patrouille, vous donneront du fil à retordre. En effet, au lieu de vérifier les pièces d’identité des gens pour dénicher les malfrats, ils ne font qu’exiger 3000 Fcfa. Que vous ayez vos pièces en bonne et due forme ou pas, rien à faire : vous devez mettre la main à la poche, sinon vous êtes embarqué au Commissariat et coffré comme malfrat.
Le mode opératoire de ces policiers-bandits est bien connu : se cacher dans l’obscurité pour mieux surprendre «leurs proies». Pourquoi choisir l’obscurité pour une patrouille nocturne au lieu de se mettre à découvert ? C’est une vraie forme de brigandage !
Leurs victimes préférées sont les filles ou les femmes. Si celles-ci n’ont pas les 3.000 Fcfa exigés, nous révèle A.H. : «au lieu de les embarquer pour le Commissariat, ces policiers-voyous préfèrent les violer et les laisser continuer leur chemin». Que c’est ignoble !
Le Directeur général de la Police nationale, Contrôleur général Moussa Ag Infahi, est-il au parfum de ces pratiques qui terrorisent les paisibles populations ? S’il ne l’est pas, nous l’exhortons à faire un tour à la Tour 3000 Fcfa –pardon- à la Tour de l’Afrique de Faladié, pour s’en convaincre. Lui qui a promis d’extirper les brebis galeuses de la Police nationale et de rétablir la confiance entre policiers et citoyens.
Bruno E. LOMA
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