ANGLET - Yann Desjeux, l`otage français mort lors de l`opération menée par l`armée algérienne pour libérer les otages retenus sur un site gazier du Sahara, était un ancien militaire des forces spéciales, a indiqué le maire d`Anglet (Pyrénées-Atlantiques), où il possédait un restaurant.
Yann Desjeux, âgé de 52 ans, est un ancien du premier régiment de
parachutistes d`infanterie de marine (1er RPIMa) de Bayonne, a précisé par
téléphone le maire PS d`Anglet, Jean Espilondo, à une correspondante de l`AFP.
Agé de 52 ans, il était divorcé et avait deux enfants, qui vivent à
Saint-Vincent-de-Tyrosse (Landes), a-t-il ajouté.
Selon M. Espilondo, des anciens du 1er RPIMa ont dîné vendredi soir dans le
restaurant qu`il possède à Anglet avec un ami, également ancien de ce régiment.
Yann Desjeux travaillait dans une équipe de gardiennage du site gazier
algérien In Amenas.
Le maire d`Anglet, citant des proches du restaurateur, a indiqué qu`il
avait "été assassiné dans des conditions abominables".
"Certains connaissent ces conditions effroyables mais je n`en ai pas la
teneur. Il est mort en protégeant ses employés", a-t-il poursuivi.
Le restaurant de Yann Desjeux, "La mouche qui louche", dans le quartier des
plages de la Chambre d`Amour, était ouvert samedi à la mi-journée.
"C`est ce que Yann aurait souhaité", a indiqué Hocine Moula, le cuisinier
qui a été embauché il y a quelques semaines par Yann Desjeux.
"Il était sain de corps et d`esprit. C`était un homme bon, il adorait
l`Afrique. Il nous manquera énormément", a expliqué M. Moula.
A l`intérieur de l`établissement, l`associé de l`otage décédé et sa femme
préparaient le service du midi.
Cette dernière, visiblement très éprouvée, a indiqué qu`elle ne souhaitait
pas s`exprimer.
"La Mouche qui louche", un restaurant de qualité qui sert de nombreux
produits locaux, est entouré de magasins de surf et de restaurants.
L
a gérante d`un des établissements qui le jouxtent a indiqué bien connaître
Yann Desjeux, car il avait l`habitude de boire le café chez elle en compagnie
de son associé, mais ne rien savoir de ses activités extérieures.
"Il était très sympa et +kiffait+ son restaurant", a-t-elle ajouté.
cor-juf/bfa