Il va falloir attendre encore pour le vrai démarrage des travaux du nouvel échangeur de Ségou. Malgré la pose de la première pierre effective avec IBK, il y a 2 mois de cela, le 7 Décembre 2015. Malgré aussi le démarrage des travaux des 2 voies de la Route Ségou San sur 7 Km en direction de Pelengana qui devaient se faire concomitamment avec l’échangeur. La raison : un gouvernement qui a mis la charrue avant les bœufs et un Directeur de Cabinet du Gouverneur de Ségou, il est vrai doté par dame nature d’un bon physique et qui joue (au propre comme au figuré) à l’éléphant dans un magasin de porcelaine. Pour le commun des maliens, on ne peut croire aujourd’hui que, pour la réalisation d’une aussi grande infrastructure comme le nouvel échangeur de Ségou, nul riverain du carrefour de Markala où il doit être implanté ne soit informé des travaux pour déguerpir, avec bien entendu, un dédommagement car d’utilité publique ! Eh bien, c’est la triste réalité. Bien avant le 7 Décembre 2015, lancement officiel, et un mois après les travaux proprement dits, tous ces riverains qui gardent par devers eux des titres fonciers n’ont jamais été approchés par l’Etat pour simple information verbale, à fortiori un courrier. C’est le lundi 25 Janvier 2016 que le Gouverneur de Ségou à travers son Directeur de Cabinet, Mamadou Gaoussou Traoré convoqua les riverains (BNDA, Station SOSAFI, Motel Mivera, Immeuble Bonne Etoile, Immeuble Yara, Immeuble Diallo et bien d’autres) pour affaire les concernant. Ils s’entendront dire que le Gouvernorat de Ségou a reçu un courrier du Ministre des Domaines qui leur demande de déguerpir de leurs lieux au plus tard, tenez vous bien, le 21 Janvier 2016 ! Aux convoqués qui demandent des explications, le maitre des lieux dit ne pas tergiverser au bénéfice d’une instruction de l’Etat ! Le même Etat qui a remis des titres fonciers à tous ceux-ci et qui est incapable de leurs dire quelle sera la compensation de cette sommation dont les délais à reculons démontrent que ce pays marche à l’envers et que, quelque soit la prédominance de l’Etat, on ne peut pas dire un matin à des citoyens de casser des œuvres trentenaires qui ont englouti des millions et des millions de F CFA sans même un préavis ! Ces arguments ont courroucé le Directeur de cabinet, visiblement responsable d’une situation où, intérimaire avec la prise de service du nouveau gouverneur, n’avait rien entrepris en matière de pédagogie pour remonter l’information à temps, et qui précipita la fin de la rencontre avec un seul leitmotiv : « il n’y a point de débat à faire ». Vraiment maladroit pour un responsable ! Ces interlocuteurs ne l’entendent pas de cette oreille, TF en mains, sans préavis, ils lui ont dit qu’ils ne bougeront pas d’un iota sans que les mesures compensatoires ne soient portées en leur connaissance. Et surtout bien discutées ! Une vraie patate chaude dans les mains du nouveau Gouverneur de Ségou, Georges Togo qui aurait donc mal misé sur son Dircab pour mieux prendre le pouls de Ségou !
Moutta