Pour lutter contre le chômage des jeunes au Mali, beaucoup de structures interviennent. Parmi elles: l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ), le CNPV (Centre National de Promotion du Volontariat), l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE)… pourtant le malaise et la frustration grandissent chez les jeunes et l’inquiétude se lit sur le visage des parents.
200 000 emplois en cinq ans. C’est la promesse de campagne du candidat Ibrahim Boubacar KEITA puis repris par le président IBK. La lutte contre le chômage des jeunes, de plus en plus croissant, est désormais une priorité, selon les dires. Des chiffres trimestriels sur la création d’emploi sont communiqués. Du moins, pour un certain temps. Car depuis juin 2015, c’est le silence.
A cette époque, certaines sources avançaient le chiffre de 50 000 emplois durables créés. Le dernier concours d’entrée à la fonction publique a donné le pouls, si besoin en était, de la problématique de l’emploi des jeunes dans notre pays. Ils étaient 32 000 candidats à concourir le 24 janvier dernier. Seulement 750 postes étaient à pourvoir dans la fonction publique. Soit 98% de ces jeunes retourneront dans leur ‘’grin’’ de thé et leurs jeunes frères les y retrouveront. Quand au dernier concours d’entrée à l’ENA, elle avait enregistré 10 000 dossiers pour 100 emplois.
Sachant que chaque année, ce sont au total quelques 100 000 étudiants qui sortent, rien que de nos universités et que cette masse n’est que la partie visible de l’iceberg, il y a de quoi couper le sommeil au grand chef. Des détenteurs de diplômes professionnels, ceux ayant abandonné l’école et ceux qui n’ont jamais été à l’école, représentent le gros de la jeunesse qui amplifient l’exode vers les centres urbains.
MT