La 2e session du Conseil économique social et culturel (CESC) a eu lieu le lundi 1er février 2016, au siège de l’institution à Koulouba, sous la présidence du Dr. Boulkassoum Haidara, en présence du Premier ministre, Modibo Keïta. Pour le président du CESC, cette deuxième session ordinaire (la première de l’année 2016), se tient dans un contexte politique, économique et social particulier. Il a rappelé que l’année 2015 a été ponctuée d’évènements douloureux pour notre pays, car marquée par des attaques récurrentes des ennemis de la paix, des braqueurs et des prétendus jihadistes. Aussi, a-t-il rappelé les nombreux attentats terroristes ciblés à Mopti, Bamako dont le plus récent remonte au 20 novembre 2015 avec la tragédie de l’hôtel Radisson Blu.
A ces sinistres forfaits, s’ajoute ’’le drame de Mina’’ survenu en Arabie Saoudite. Dr. Boulkassoum Haïdara a présenté ses condoléances aux familles des disparus. Il s’est réjoui de la signature de l’Accord pour la paix et la Réconciliation nationale qui constitue un facteur déterminant dans l’avènement d’une paix durable dans notre pays et indispensable à tout processus de développement économique, social et culturel. A ses dires, le Conseil économique, social et culturel a décidé de consacrer sa deuxième session ordinaire d’une part à l’examen et à l’adoption des avis sur les projets de loi et communications écrites initiés par le gouvernement, et d’autre part à l’examen et adoption du recueil 2015 des attentes, problèmes et besoins des populations des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et du district de Bamako ainsi que ceux de nos compatriotes résidant en France, en Espagne, en Guinée-Equatoriale et au Cameroun. Il a rappelé que la visite des trois régions du Nord n’a pu se faire pour raison d’insécurité. La spécificité de cette session aux dires du président du CESC, c’est la première fois qu’une session de notre Institution soit consacrée outre au Recueil, à l’examen, l’analyse et l’adoption d’avis sur les projets de loi et communications écrites initiés par le gouvernement en application de l’article 108 de la Constitution qui stipule effectivement que : « le Conseil économique, social et culturel est obligatoirement consulté sur tout projet de loi de finances, tout projet de plan ou de programme économique social et culturel ainsi que sur toutes dispositions législatives à caractère fiscal, économique, social et culturel ».
Ainsi, 15 jours durant, les membres du CESC plancheront sur un certain nombre de projets de textes pour avis. Il s’agit du projet de loi sur le foncier, agricole ; le projet de loi de finance pour l’exercice 2016. « Mais compte tenu de l’urgence que revêt la promulgation de cette loi, notre avis a été porté à la connaissance du gouvernement et de l’Assemblée nationale bien avant son adoption par les députés ». Le projet de loi relatif aux transactions, échanges et services électroniques ; il s’agit du projet de loi portant loi uniforme relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Au titre des communications écrites, le conseil aura à examiner pour avis, une communication écrite relative au plan stratégique 2015-2024 pour la promotion socio-économique des personnes en situation de handicap au Mali ; une communication écrite relative au plan d’assainissement et de relance économique du secteur de la micro-finance ; une communication écrite relative à la politique nationale de développement de l’économie numérique dénommée « Mali numérique 2020 » ; une communication écrite relative au plan d’action 2015 – 2017 de la politique nationale de l’emploi ; une communication écrite relative au rapport d’évaluation du plan opérationnel 2010 – 2012 de la politique de développement industriel et au plan d’actions 2015-2017 de mise en œuvre ; une communication écrite relative à la Politique nationale de la qualité (PNQ) et son plan d’action 2015 – 2017; une communication écrite relative au document du Programme national de développement des plateformes multifonctionnelles pour la lutte contre la pauvreté (PTFM) ; une communication écrite relative à la Politique nationale de promotion de la famille (PNPF) et le plan d’action 2016 – 2020.
Il sera aussi question d’une communication écrite relative au plan d’action pour la mise en œuvre des conclusions et recommandations du Forum national sur l’orpaillage ; une communication écrite relative à l’état d’exécution du plan d’action 2009 – 2013 et le plan d’action 2014 – 2018 de la Politique nationale de développement du secteur de l’artisanat.
B. Bouaré