Conséquence de la crise en Libye, 173 de nos compatriotes ont regagné le bercail hier à bord d’un Airbus. Ils ont été accueillis à leur descente d’avion par le ministre des Maliens de l’extérieur, Dr. Abdrahamane Sylla, en compagnie du directeur de l’OIM.
La Libye, en proie à une guerre fratricide, devient de plus en plus invivable. Ainsi, 173 de nos compatriotes par le biais du ministère des Maliens de l’extérieur, de l’Organisation internationale de l’immigration (OIM) ont pu être exfiltrés de Libye.
Hier, à leur descente d’avion, ils ont été accueillis par le ministre Sylla. Il avait à ses côtés son staff, le directeur de l’OIM, Bakary Doumbia, des représentants du ministère de la Solidarité, de l’Action sociale et de la Reconstruction du Nord, de la Sécurité et de la Protection civile.
Ravis de retrouver la terre natale, les rapatriés volontaires ont exprimé toute leur satisfaction quant à leur prise en charge par l’Etat malien et l’OIM au compte des Nations unies. En plus, certains rapatriés ont évoqué à la presse la galère qu’ils ont rencontrée ces temps-ci en Libye. Elle passe par des tortures, des emprisonnements, des meurtres, etc.
Elle se justifie par la blessure par balle de deux de nos compatriotes. Ils souffrent tous les deux d’entorses à la cheville et marchent à peine. Ils ont été conduits de l’aéroport Modibo Kéita vers un centre de santé pour leur prise en charge. Les rapatriés invitent le gouvernement à mettre tout en œuvre pour venir en aide aux autres restés en Libyen et qui désirent également revenir au Mali.
Le ministre Sylla, ému, a noté les conditions difficiles des Maliens en Libye. Il a remercié l’OIM, l’ambassade du Mali en Libye, le gouvernement pour avoir facilité le rapatriement de 173 personnes.
Il a chargé le Gabon qui a récemment renvoyé des centaines de Maliens dans des conditions inhumaines. Il a invité le gouvernement gabonais à ne plus jamais expulser les Maliens dans de telles conditions. Il faut noter que ces derniers ont été reconduits à la frontière dans un bateau défectueux qui allait couler sans le courage des jeunes à bord.
Ousmane Daou