C’est un jeune administrateur civil qui remplace désormais Dr Madou Diallo au poste de Secrétaire général de l’Assemblée nationale. Modibo Sidibé, puisque c’est de lui qu’il s’agit a été nommé à ce poste le vendredi dernier par le Président de l’institution parlementaire. Avant sa nomination à ce poste, Modibo Sidibé occupait le poste de Conseiller diplomatique d’Issaka Sidibé.
Titulaire d’un Master of Business Administration (MBA), obtenu à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), Modibo Sidibé a fait son entrée en 1996 dans la fonction publique en tant qu’administrateur civil. Ensuite, il est devenu professeur de droit public à l’Université de Bamako, pour ensuite entamer une longue carrière au niveau de la Direction de la Fonction Publique.
Là, il a gravi tous les échelons en assumant plusieurs responsabilités. Le poste de Chef de section “Etudes et Contentieux’’ à la Direction nationale de la Fonction Publique et du Personnel en 1998, lui ouvrira le chemin de la haute administration. Il a assumé successivement les postes de chef de division ‘’Etudes Contentieux et Disciplines’’, chef de division ‘’Concours et Recrutement, Formation, Perfectionnement, Gestion des Structures et des Cadres Organiques des Services’’, Directeur national adjoint et Directeur par intérim de la Fonction Publique et du Personnel.
Après une interruption de deux ans qu’il passés au poste de Directeur Administratif et Social du Médicentre CRRAE-UMOA (Abidjan – RCI), à son retour au bercail en 2008, il devient Conseiller Technique au Ministère du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat avant d’être Secrétaire Général du même département jusqu’au coup d’Etat de Mars 2012.
Parallèlement, il fut maître d’œuvre de nombreux projets de loi, de suivi- évaluation des projets et programmes, du processus de dialogue social et de management des organisations. Son expertise a également été sollicitée dans de nombreuses initiatives d’audit du système de gestion des opérations et des ressources humaines. Il a aussi conduit l’opération de contrôle physique des fonctionnaires et autres agents civils de l’Etat en 2004 et l’audit des textes régissant les fonctionnaires au Mali pour le compte du ministère de la Fonction Publique entre 2005 et 2006.
Après deux ans de service comme Conseiller spécial du Président de l’Assemblée Nationale et après le départ de l’ancien titulaire, c’est logiquement que le patron de l’Hémicycle lui confie le fauteuil de Secrétaire général de l’institution parlementaire. Doit-on conclure qu’il a le profil adéquat pour relever le défi du renouveau du Parlement malien? Wait and see!
Ce qu’il faut savoir, c’est que le poste de Secrétaire général est devenu un poste éminemment politique depuis l’ère de l’ADEMA/PASJ. En ce sens qu’en 2007, le parti de l’abeille a relevé un cadre du RPM, Seydou Nourou Kéita. À son tour, le président intérimaire de l’Assemblée, Younoussi Touré de l’URD, a limogé celui que l’ADEMA avait amené, Mohamed Traoré, en nommant à sa place le président des jeunes de son parti, Dr Madou Diallo qui, à son tour, vient, lui aussi, de subir les mêmes effets. Étant de l’opposition, il a passé deux ans au sein de l’appareil d’Etat.
Cette fois-ci, il est remplacé par un technocrate.