WASHINGTON - Le département d'Etat américain a ordonné aux familles des employés de son ambassade à Bamako, au Mali, de quitter le pays dont le Nord est toujours aux mains de groupes islamistes armés.
Cet appel pressant, survenu dans la nuit de vendredi à samedi, intervient
alors que la spectaculaire prise d'otages sur un site gazier du Sahara
algérien, menée par un groupe islamiste en représailles à l'intervention
française au Mali, a pris fin samedi avec un assaut de l'armée algérienne.
Sept otages étrangers ont été tués.
"Le département d'Etat ordonne le départ de tous les membres des familles
qui ne sont pas employés à l'ambassade des Etats-Unis à Bamako, au Mali, pour
une période d'au mois 30 jours", écrit le département d'Etat.
Le texte déconseille à nouveau à tous les ressortissants américains de se
rendre dans le pays, citant des "combats en cours dans le nord et le centre du
Mali, des conditions politiques instables, la perte de contrôle du
gouvernement des provinces du nord du Mali, et des menaces permanentes
d'attaques et d'enlèvements d'Occidentaux".
Bien que les conditions dans la capitale Bamako restent calmes, "la récente
escalade des violences autour de Mopti, dans le nord du Mali, n'a fait
qu'accroître les tensions à travers le pays", peut-on encore lire, le
président malien par intérim Dioncounda Traoré ayant déclaré l'état d'urgence
le 12 janvier.
Depuis le début de l'opération algérienne jeudi contre le site gazier d'In
Aménas, où ont été retenus depuis mercredi en otages des centaines d'Algériens
et des dizaines d'étrangers notamment occidentaux, la majorité des otages ont
réussi à fuir, d'autres ont été blessés ou sont morts.
Aucun chiffre global précis n'a pu être fourni sur le nombre exact des
otages ou ceux qui ont péri sur le site, où le groupe islamiste a lancé son
attaque en représailles, entre autres, à l'intervention militaire française au
Mali voisin. Le nombre global de ravisseurs était également inconnu.
Mais selon une source sécuritaire, qui donne un premier bilan établi à la
suite de l'assaut final, "il y a eu entre 25 et 27 otages étrangers et
algériens tués" depuis mercredi.
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