Le nord du Mali depuis une semaine connait un regain de violence. Des violences qui touchent les populations civiles et les soldats de l’armée régulière. Si, les groupes terroristes sont pointés du doigt, il n’en demeure pas moins que les groupes armés qui ont fumé le calumet de la paix avec Bamako ne sont pas blancs comme neige. Des leaders indépendantistes sont montés au créneau pour dénoncer le manque de volonté de Bamako d’appliquer la feuille de route issue des pourparlers d’Alger.
Piquer est une seconde nature pour la fourmi. Depuis plusieurs jours le Mali a renoué avec les démons de la violence dans sa partie surtout septentrionale. Des éléments proches de la Coordination des Mouvement de l’Azawad sont pointés du doigt. Ces attaques se sont soldées par des pertes en vie humaine civils et militaires. Les régions qui ont été touchées par ce regain de violence sont Gao et Tombouctou.
L’axe Leré Niefunké a été la cible de ces apprentis sorciers à la recherche de butin. La razzia a payé puisqu’ils ont pu prendre possession de deux véhicules et leurs cargaisons. Ils ont ensuite dépouillé les occupants des véhicules de tous ce qu’ils ont : objet de valeur, argent. Les forces armées qui ont diligenté un détachement sur le lieu de l’attaque ne déplorent aucune perte en vie humaine encore moins de blessés.
Ces attaques viennent rappeler à tout point de vu, celles qui ont suivi le pacte national signé en 1992, qui n’avait pas en son temps pu mettre fin aux hostilités. A, l’époque les mouvements armés regroupés au sein des Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad n’ont pas adopté la même ligne de conduite vis-à-vis de Bamako. Ce qui a entrainé des règlements de compte interne. Le Colonel Bilal Saloum, un valeureux officier défenseur ardent du pacte national sera retrouvé mort.
Ce qui va entrainer la reprise de la violence. Va-t-on vers le scenario de 1994, la question mérite d’être posée. Apparemment depuis les accords du 20 juin 2015, les lignes n’ont pas bougé. Les fonds pour le DDR peinent à être trouvés, le cantonnement est entrain de se faire au compte goutte. Aucune identification n’a été entamée pour qu’on sache qui est Malien ou pas car il ya beaucoup de renégats et apatrides au sein des mouvements armés.
Cette identification est nécessaire quand on sait que les refugiés syriens sont présents au nord du Mali. Si l’accord d’Alger ne connait pas un début d’application la violence ne risque t-il pas de gagner à nouveau nos tropiques ? Ce qui ne fera que fragiliser un plus le pouvoir de Bamako qui a déjà à son actif un chapelet de scandales.
Badou S.KOBA