Mieux vaut tard que jamais. Le gouvernement du Mali vient de revaloriser le « Numéro d’Indentification Nationale » communément appelé carte NINA, en l’homologuant aux autres documents d’identification, comme la carte d’identité nationale, le Passeport, le permis de conduire, la carte consulaire.
La décision a été prise en conseil des ministres du mercredi 02 février 2016. Pour une meilleure diffusion et compréhension de la présente disposition, avant sa mise en vigueur à partir du 15 février 2016, le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, Colonel-Major Salif Traoré a animé hier jeudi un point de presse pour expliquer les raisons qui sous-tendent la prise d’un tel acte. C’était dans la salle de réunion du département en présence des chefs de services centraux. Le message du ministre a été clair et concis : la carte Nina ne va pas remplacer les autres documents, mais elle va s’ajouter à eux.
Parlant des motivations de la décision, le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile a indiqué qu’il s’agit de renforcer l’identification des maliens dans un contexte particulier sur le document plus sécurisé. Pour le Colonel-major Salif Traoré, la vision du gouvernement est de palier aux multiples contraintes de la population par rapport à l’accès à la carte d’identité nationale. A ses dires, l’objectif recherché est de soulager les citoyens à travers l’utilisation de la carte Nina au même titre que les autres documents administratifs. A en croire le ministre, il est extrêmement difficile de falsifier la carte Nina.
Le Ministre a ensuite fait comprendre qu’ « En conférant la valeur de la carte d’identité à la carte Nina, cela ne signifie pas qu’elle va remplacer les autres documents d’identifications au Mali. Il n’est donc pas normal désormais, pendant un contrôle de pièce d’identité par les agents que l’on exige uniquement la carte Nina en disant que le nouveau décret confère la valeur de la carte d’identité à la carte Nina. A partir du 15 février aucun citoyen malien ne pourra être identifié que parce qu’il possède uniquement la carte Nina. Nous voulons assouplir les conditions d’obtention de papier de nos concitoyens que cette mesure a été prise avant la confection des cartes d’identité biométriques CEDEAO et des cartes biométriques consulaires. Lors d’un contrôle, si vous n’arrivez pas à avoir votre permis de conduire, ou si votre carte d’identité est périmée, la présentation sera suffisante. C’est pour soulager les gens et encore moins ça signifie pas l’arrêt de délivrance des cartes d’identité nationale. Là où une structure accepte la carte d’identité, il n y’a plus de raison qu’elle refuse la carte Nina ».
Jean Goïta