Créé pour jouer le même rôle que la carte d’identité nationale, la carte consulaire ou même la carte d’électeur, le Numéro d’identification nationale (Nina) ne s’était limité qu’à ce dernier rôle. Conformément à son engagement, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile est en train d’apporter de l’ordre dans son domaine. Après la résolution du problème de la carte d’identité et du passeport, il vient de déposer en conseil des ministres un projet de décret attribuant à la carte Nina son “vrai rôle“, en lui conférant la valeur de carte nationale d’identité et de carte consulaire.
Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile l’a confirmé mercredi dernier du conseil des ministres, la carte Nina a la même valeur que de carte nationale d’identité et de carte consulaire. “Sur le rapport du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le conseil des ministres a adopté un projet de décret conférant valeur de carte nationale d’identité et de carte consulaire à la carte Nina”, confirme le communiqué du conseil.
Avant de préciser que “le présent projet de décret confère à la carte du Numéro d’identification nationale (Nina) le même effet que la carte nationale d’identité et la carte consulaire pour l’identification des citoyens maliens à l’intérieur et à l’extérieur”.
Selon le département de la Sécurité, l’adoption de ce projet de décret va renforcer le nombre de détenteurs de document d’identification nationale. “L’adoption du présent projet de décret contribue à assurer l’accès d’un plus grand nombre de compatriotes à un document d’identité nationale en attendant l’avènement de la carte biométrique de la Cédéao”.
En attendant que ce projet soit validé par les députés et promulgué par le président de la République, l’initiative est saluée par des populations. “C’est une bonne chose ce que le ministre envisage de faire. Je crois que les autorités ont même pris du retard pour cela”, a indiqué Issa Diarra.
En plus de son caractère sécuritaire, ce projet de décret, une fois adopté, mettra fin au tiraillement entre civils et agents de sécurité lors des contrôles d’identité. Ces derniers, il faut le rappeler, avaient toujours refusé de reconnaître la carte Nina comme une pièce d’identification nationale.
La balle est maintenant dans le camp de l’Assemblée nationale et du président de la République.
Youssouf Coulibaly