Depuis le mardi dernier, le Groupe d’autodéfense GATIA, a pris position dans la ville de Kidal, la capitale régionale de la 8ème région administrative de notre pays, mais devenue de fait une enclave française au Mali, depuis les évènements de mai 2014. Après le silence coupable de la MINUSMA, devant la privation des citoyens de Tallataye de leur droit de vote aux deux tours de l’élection partielle d’Ansongo par les éléments armés de la Coordination des Mouvements Armés de Kidal, il est évident que cette force d’occupation française au Mali, sous le couvert des Nations Unies n’est plus en mesure d’exiger quoique ce soit des Maliens. Qui avaient difficilement avalé la pression du président de la République IBK sur le GATIA, lui enjoignant de quitter Anefis après le paraphe de l’Accord de paix à Alger.
Cette fois, après la violation flagrante du même Accord et devant la mollesse de la Communauté internationale à condamner cette attitude négative des ex-rebelles, le GATIA doit rester sur sa position quoiqu’il advienne. Il y va de la souveraineté de notre pays. Sinon, le risque de consommation de la partition de fait de notre pays et la confirmation de l’enclave française au Mali est grand. Si l’on n’y prend pas garde, la 8ème région administrative de notre pays risquerait de redevenir un Protectorat français. Si ce n’est déjà fait. Car, hormis un cantonnement marginal de la MINUSMA, Barkhane reste la seule force militaire fortement implantée à Kidal et à Tessalit avec tout l’arsenal nécessaire pour le besoin d’une cause jusque-là tenue secrète pour les Maliens. Aujourd’hui, le maillage du dispositif militaire français installé dans nos trois régions du nord est si important que les Forces armées maliennes (FAMas) ont perdu toute autonomie de mouvement sur le terrain.
M.A. Diakité
Source: Tjikan