L’information a été donnée hier par le nouveau Procureur de la République près la Cour d’Appel de Bamako, Malamine Coulibaly, sur les antennes de la Chaîne nationale. C’était à la faveur d’une interview qu’il a accordée à nos confrères de l’ORTM sur les prochaines sessions d’assises en préparation concernant des dossiers de crimes économiques et de sang. Le successeur de Daniel Amangoin Tessougué, a été on ne peut plus clair : l’instruction réquisitoire est terminée. Tout est donc fin prêt pour enclencher la procédure de convocation des différentes assises qui seront transportées dans d’autres juridictions de l’intérieur.
Selon lui, le Général Amadou Haya Sanogo s’expliquera devant les juges sur son implication dans l’affaire dite des Bérets rouges. Il sera accompagné par d’autres personnes suspectées de complicité. Par contre, ceux qui avaient bénéficié de non lieu ne sont pas concernés.
Plusieurs dossiers relatifs à des crimes économiques seront jugés. Au total, plus de 900 dossiers sont déposés sur la table des juges.
L’objectif est non seulement de désengorger les prisons, mais de vider des dossiers pendant depuis des années sans être jugés. N’est-ce pas que cette léthargie constatée est contraire à la posture de victimisation de son prédécesseur, Daniel Amangoin Tessougué ? Qui se prenait pour le plus propre au Mali. Cette révélation lève un coin de voile sur la face sombre de ce ‘’grand justicier’’, donneur de leçons.
Ainsi, Daniel Amangoin Tessougué, qui se faisait dans la presse comme une victime du politique qui lui en voulait pour sa liberté de parole, sa probité morale, mais surtout sa qualité de gros travailleur, avait, malgré tout, laissé en souffrance plus de 900 dossiers dont 600 menacés de prescription.
Le terme prescription, a expliqué le nouveau Procureur, est le temps prescrit pour instruire un dossier au-delà duquel, il est fort clos. Est-ce à dire que le traitement des dossiers était sélectif ? En tout cas, les faits semblent confirmer cette hypothèse. Car, le président IBK a l’habitude de dire qu’il n’a aucun dossier en souffrance dans son Bureau. Tout ce qui devrait connaître un traitement judiciaire avait été transmis à la Justice. Il se lassait même de la lenteur du traitement des dossiers. A cause des critiques acerbes de l’opposition qui doutait de la bonne foi du Président. Le mal est donc désormais connu. Comme on le dit, ce sont les tonneaux vides qui font trop de bruit.
M. A. Diakité