L’amphithéâtre préfabriqué de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’USSGB a abrité du mardi 2 au mercredi 3 février 2016, l’atelier de lancement du ‘’Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES)’’, financé par la Banque Mondiale. La cérémonie de lancement a eu lieu le mardi 2 février 2016 en présence du ministre de l’Enseignement Supérieur, Me Mountaga Tall, de son collègue de l’Education Nationale, Barthelemy Togo, du directeur des opérations de la Banque mondiale, Paul Noumba Um, du coordinateur du projet, Bakary Cissé, des directeurs généraux d’instituts, grandes écoles et Universités du Mali.
Dans non intervention, Paul Noumba Um dira que le lancement de ce projet, financé par la Banque Mondiale marque une étape majeure dans la mise en œuvre des réformes qui visent à améliorer la gouvernance et les offres de programmes dans les institutions de formation du supérieur au Mali.
Selon lui, la Banque mondiale s’est engagée à appuyer le Mali afin de contribuer à la réduction de la pauvreté et à réduire les inégalités. Raison pour laquelle, elle s’est engagée à apporter un appui au secteur de l’Enseignement Supérieur d’un montant de 33 millions de dollar composé d’un don de 19 millions de dollar et d’un prêt de 16 millions de dollar, soit environ 19,8 milliards FCFA pour les cinq prochaines années.
« Ces fonds qui sont mis à votre disposition permettront d’aider à la modernisation de la gouvernance et de la gestion du secteur ainsi que des institutions de formation tant publiques que privées, le développement de programmes de formation avec la participation effective et active des acteurs privés de l’économie, la modernisation des offres de formation par le perfectionnement des enseignants et la mise à niveau de laboratoires, ainsi qu’une plus grande collaboration avec des structures étrangères et le réseau des Centres d’Excellence en Afrique. », souligne le Directeur des Operations de la Banque Mondiale au Mali.
Selon lui, ce projet permettra aussi la construction de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Agence Nationale d’Assurance Qualité afin de permettre un meilleur contrôle de qualité et un appui soutenu aux institutions. Mais aussi, le financement de la construction et l’équipement de la Faculté de Santé Animale à l’Université de Ségou et le développement des études de faisabilité de l’Ecole Africaine des Mines.
Après avoir touché du doigt les grands maux dont souffre notre système d’enseignement supérieur, Salim Cissé, Directeur Général de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a indiqué qu’il est nécessaire de développer une approche globale qui permette une remise à plat progressive du système. Selon lui, la réforme actuellement en cours répond à cet impératif en prévoyant à la fois la restructuration en profondeur du pilotage et de ses modes opératoires, l’approfondissement de l’autonomie des établissements, l’introduction d’une dynamique d’assurance-qualité ainsi que la réorientation de l’offre de formation nationale vers sa professionnalisation et sa régionalisation.
Pour sa part, le ministre Me Mountaga Tall dira que le lancement officiel du PADES est l’amorce d’un changement profond de notre système, de l’instauration d’une culture de la rédevabilité et de la recherche de la performance dans les institutions d’enseignement supérieur, d’une culture de la gestion efficiente et de la transparence du pilotage central avec comme objectif principal, l’appui au développement de formations supérieures professionnelles en prise directe avec le monde économique.
Selon lui, le PADES est conçu comme un projet déclencheur d’innovation et de changement qui permettra dans une première composante, à quatre (4) établissements de l’enseignement supérieur dont l’Université des Sciences, des Technologies et des Techniques de Bamako (USTTB), l’ENI, l’IPR de Katibougou et la jeune université régionale de Ségou de disposer d’un budget dédié au développement de programmes de formation professionnalisante, en partenariat avec le monde économique.
Le ministre Tall a remercié l’ensemble de ses partenaires dont la France, les Pays-Bas, la Banque Mondiale, le Canada qui l’accompagnent dans ses efforts de développement et d’amélioration de l’enseignement supérieur.
A noter que les deux jours d’échanges ont porté sur les composantes du projet, ses organes de gestion et son manuel de procédures.
Modibo Dolo