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Le parti de Merkel divisé sur l`engagement de l`Allemagne au Mali
Publié le samedi 19 janvier 2013  |  AFP


Angela
© AFP par DR
Angela Merkel, Chancelière allemande


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BERLIN, Le parti conservateur CDU de la chancelière
Angela Merkel a affiché samedi ses divisions sur la contribution allemande à
l'opération militaire au Mali, des responsables jugeant insuffisant l'envoi de
deux avions de transport accordé par Berlin.
L'Allemagne doit-elle davantage aider la France en guerre contre les
groupes islamistes au Mali? Au moment où les deux pays s'apprêtent à célébrer
leurs 50 ans d'amitié, des voix se font entendre au sein de la majorité de Mme
Merkel pour juger trop faible le soutien au grand allié européen.
Interrogé sur le fait de savoir si l'Allemagne en faisait assez pour
soutenir l'opération au Mali, le président du Bundestag (chambre basse du
parlement allemand), Norbert Lammert, a répondu "certainement pas", dans une
interview au quotidien Saarbrücker Zeitung paru samedi.
"Je ne peux pas croire que qui ce soit s'imagine (que l'envoi de ces deux
avions) constitue la contribution allemande" dans sa totalité, a-t-il dit.
Selon lui, l'envoi de deux avions gros porteurs pour un soutien logistique
ne peut être qu'un "premier signal concret" que l'Allemagne "n'adopte pas la
même position qu'en Libye".
En mars 2011, Berlin avait froissé ses alliés occidentaux en s'abstenant,
avec la Chine et la Russie, lors d'un vote au Conseil de sécurité de l'Onu sur
le recours à la force contre l'armée de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi.
La sortie de M. Lammert a provoqué une réplique cinglante du ministre
allemand de la Défense. L'Allemagne n'a "besoin des conseils de personne en ce
qui concerne la participation à des opérations internationales", a déclaré
Thomas de Maizière lors d'un discours à Mayence (ouest), selon des propos
rapportés par Der Spiegel.
Il a rappelé l'engagement important de l'Allemagne en Afghanistan, où ses
4.800 soldats forment le troisième contingent de la force internationale de
l'Otan (Isaf), alors que la France y a commencé le retrait de ses troupes.
Officiellement, Paris se dit satisfait du soutien offert par l'Allemagne au
Mali.
Cependant, l'ancien secrétaire d'Etat français aux affaires européennes,
Pierre Lellouche, a critiqué vendredi l'attitude de Berlin. "Où est
l'Allemagne?", s'est-il interrogé, en évoquant l'intervention au Mali. Il a
reproché au voisin allemand son absence "sur les grandes questions de
politique étrangère".
En début de semaine, le président du groupe d'amitié franco-allemand au
Bundestag, Andreas Schockenhoff (CDU), avait jugé que ce serait une erreur
"d'exclure a priori une forme d'intervention" et que, si on demandait à Berlin
de mobiliser des moyens militaires au Mali, "il faudrait bien évidemment
évaluer cela".
Le chef de la commission des Affaires étrangères au Bundestag, Ruprecht
Polenz, également CDU, a suggéré que l'Allemagne fasse preuve de plus de
flexibilité. Il serait par exemple "envisageable que les transports par la
Bundeswehr s'approchent davantage de la ligne de front" alors qu'ils sont
jusqu'ici prévus jusqu'à Bamako au sud du Mali, a expliqué M. Polenz dans
l'édition dominicale du Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Angela Merkel avait affirmé mercredi que "le terrorisme au Mali" était "une
menace pour l'Europe", en recevant le président ivoirien Alassane Ouattara.
Mais elle craint de devoir s'impliquer davantage alors qu'elle est en année
électorale: les prochaines législatives sont prévues le 22 septembre.
La population allemande est généralement rétive à toute intervention armée
à l'étranger. 59% d'entre eux seraient d'ailleurs opposés à une intervention
militaire allemande au Mali, selon un sondage paru samedi.
Par ailleurs, un engagement supplémentaire nécessiterait un vote du
Bundestag, que la chancelière préfère pour l'instant éviter de peur de mettre
davantage au jour les divisions de sa majorité.
hap/aro/dro

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