Bamako,- Au moins quatre jihadistes présumés et un militaire malien ont été tués vendredi dans l’attaque contre un camp des forces de l’ONU à Tombouctou, dans le nord du Mali, qui s’est achevée en début d’après-midi, a indiqué à l’AFP une source militaire malienne.
"Les opérations militaires pour anéantir les terroristes sont terminées dans le secteur sud de Tombouctou", a déclaré sous le couvert de l’anonymat le chef des opérations militaires de l’armée sur le terrain.
"Mais nous continuons à ratisser, nous continuons aussi des patrouilles pour assurer la sécurité des populations", a-t-il souligné.
"Il y a eu une double attaque", a-t-il expliqué, jugeant qu’il s’agissait d’une "opération minutieusement préparée" contre un contingent nigérian de la Mission de l’ONU au Mali (Misnusma).
"Dans un premier temps, un premier véhicule des terroristes a forcé un barrage de l’armée malienne, avant d’exploser avec des terroristes devant un camp de la Minusma, dans le but de surprendre, de faire d’énormes dégâts. Ensuite, un second véhicule des terroristes a suivi pour mener des opérations terroristes", a dit l’officier.
"Pour le bilan, nous avons au moins quatre terroristes tués, dont ceux qui se sont fait exploser dans le véhicule, trois militaires maliens blessés et un autre tué", a-t-il indiqué.
"Nous avons appris qu’un Casque bleu a été très légèrement blessé, ainsi qu’un civil", a ajouté l’officier malien.
Les échanges de tirs, qui ont éclaté dans la matinée, se sont poursuivis jusqu’en début d’après-midi dans le secteur de "La Palmeraie", nom d’un ancien vaste hôtel situé entre l’aéroport et le quartier administratif de Tombouctou, où la Minusma a installé une de ses bases, selon des sources militaires et de l’ONU ainsi que des habitants.
Un contingent de policiers nigérians basé là jusqu’à ces derniers jours était en cours de déménagement vers un autre site, a indiqué à l’AFP une source de sécurité au sein de la Minusma.
La plupart avaient quitté les lieux, mais il en restait sur place quelques-uns et du matériel appartenant à la Minusma au moment de l’attaque, lancée par "six à sept terroristes", selon la même source.
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