Au cours de la rébellion touareg de 1990, le Col Hassane Ag Mehdi a élu domicile à Ouagadougou au Burkina Faso. C’est en 1993, à la faveur des Accords dits de “Ouaga” qu’il retourne au bercail (au Mali) et fut, à l’instar de bon nombre de rebelles touaregs, intégré à l’Armée Malienne. Le poste de chargé de défense au Ministère Délégué Auprès du Premier ministre, Chargé du Développement Intégré de l’Office du Niger (Mddizon), lui fut confié. Depuis son retour au pays et sa réintégration dans l’Armée Malienne, le Col Hassane Ag Mehdi dit “Jimy le rebelle” n’a cessé d’occuper de hautes fonctions au sein de l’armée nationale, jusqu’à l’avènement d’une nouvelle rébellion touareg en 2012. On se souvient que le 20 octobre 2011, alors qu’il servait encore sous le drapeau du Mali, le Colonel Hassane Ag Mehdi déclarait au cours d’une interview qu’il a accordée à un de nos confrères que “ celui qui quitte les rangs pour semer le trouble, même s’il faut l’écraser, nous le ferons. Depuis l’inintégration jusqu’à nos jours, aucun élément n’a déserté… Pour quelle raison nous partirons aujourd’hui ? Nous n’avons aucune autre terre. Nous sommes des maliens et nous resterons maliens. Nous défendrons ce pays jusqu’à la dernière goutte de notre sang”. L’homme qui est aujourd’hui à la tête du Front Populaire de l’Azawad (FPA) et que, nous avons rencontré est toujours dans cette dynamique de défense de l’unicité de notre pays. Dans une interview qu’il a nous accordée, le Col Hassane Ag Mehdi n’a pas manqué de dénoncer son mécontentement dans le cadre de l’évolution du processus de Paix qu’il pense être entravée à cause de l’écartement de certains mouvements au sein du Comité de Suivi de l'Accord (CSA).