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Bassary Touré, Vice-Président de la BOAD « Nous pouvons compétir avec l’Asie »
Publié le samedi 6 fevrier 2016  |  Aujourd'hui-Mali




Deux fois ministre de l’Economie et des Finances du Mali, Bassary Touré est actuellement le Vice-président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Ce Docteur en Economie de Développement (Politique et programmation du développement), diplômé de l’Université Paris 1, est convaincu que le continent africain peut compétir avec l’Asie. « Il faut y croire, nous pouvons compétir avec l’Asie. Oui, nous le pouvons ! C’est un défi qui nous est lancé ».
Le Vice-président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Bassary Touré s’exprimait, le 19 décembre 2015, devant les étudiants d’un établissement universitaire privé. Selon lui, le continent africain « se trouve actuellement à un tournant critique de son histoire… Il aspire à accéder à un niveau significatif de développement. Oui. Après avoir vu surgir les tigres et les dragons d’Asie, nous devons entendre rugir les lions d’Afrique », a-t-il affirmé.
« L’Afrique connaît une faiblesse structurelle en la matière qui entraîne une déperdition de croissance de plus de 3% par an qui, ajouté aux 5,5% déjà réalisés, indique que nous pouvons potentiellement atteindre le taux de croissance de la Chine », a précisé l’ancien ministre de l’Economie et des Finances. « Il faut y croire, nous pouvons compétir avec l’Asie. Oui, nous le pouvons ! C’est un défi qui nous est lancé », a rassuré Bassary Touré.
Selon Monsieur Touré, le préalable à tout développement est en premier lieu la paix et la sécurité. Une analyse des questions de développement de l’Afrique laisse apparaître que les besoins en matière d’investissements des pays sont énormes. « Des contraintes au développement pèsent par différents freins : environnement des affaires défavorable, besoin d’une plus grande mobilisation des recettes fiscales et d’une optimisation des dépenses budgétaires, mise en œuvre de mesures structurelles ambitieuses, lutte contre la corruption », a souligné le Vice-président de la BOAD.
Pour faire face aux faiblesses du continent, le spécialiste des Politiques et programmation du développement préconise d’investir significativement dans le renforcement des ressources humaines. « Nous devons aussi promouvoir l’agriculture et le désenclavement, tout comme dans la transformation industrielle ».
Pour lui, « les contraintes citées pour autant qu’elles soient réelles ne sauront être de pré-conditions au développement. Il s’agit de se frayer le chemin en dépit de toutes les contraintes, comme d’autres avant nous ont su le faire. Les pays qui gagnent sont ceux qui misent d’abord sur leurs ressources humaines. Les pays qui gagnent sont ceux qui misent aussi sur eux-mêmes et sur leurs capacités à créer, à innover », a laissé entendre l’ex-patron du Ministère de l’Economie et des Finances.
Doumbia
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