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Les Relations internationales : Diplomatie, les négociations, son efficacité et certains outils.
Publié le lundi 8 fevrier 2016  |  La Sirène




Savoir négocier, c'est être à la hauteur et être bien "outillé". La négociation reste la fonction centrale de la diplomatie, une qualité par excellence pour le maintien, le renforcement des relations pacifiques, commerciales ou encore des rapprochements entre les États. Ce pilier (la négociation) dans la diplomatie est le cadre institutionnel des affaires étrangères, et c'est le droit international qui la conditionne. Mais, l'efficacité de la structure et celle des cadres sont des appuis considérables.
Partant de cette réalité et de cette description, le diplomate doit avoir des qualités et compétences qui prennent leur source dans le droit international, la connaissance linguistique et surtout historique car ces mêmes qualités s'inscrivent dans le temps et dans le succès de ses devoirs et obligations. Notre diplomatie n'est-elle pas une diplomatie dont les fonctions restent dans l'exercice des routines consulaires?
Pour mieux juger cela, il faudra observer et surtout écouter les discours de nos représentants diplomatiques aux sièges des Nations Unies à New York, à Genève, à Vienne à Nairobie ou à Addis Abeba. Leurs interventions, leurs expressions sont banales et font rarement des références juridiques ou de droit international ou encore historiques. Nos diplomates n'ont aucun mot à dire devant les actualités internationales. L'absence d'une stratégie de communication est visible et à cela s'ajoute l'incompétence aggrave et met ce département parmi les derniers des structures étatiques. [On me dira que je critique beaucoup. Je réponds que j'ai un souci pour notre pays].
La diplomatie (tout comme le droit international) est évolutive, et rester dans le cadre purement protocolaire dénigre la fonction. Hélas, c'est le cas de notre pays.Au-delà de ce manque qualitatif et individuel, l’absence de structures ou d'institutions stratégiques est visible au Mali. Les conséquences logiques ne peuvent être qu'un classement qui n'est pas honorable pour notre diplomatie sur le plan sous régional, continental et international. La diplomatie exige les moyens aussi. Sommes-nous près à investir financièrement dans ce domaine? Sur ce plan, notre diplomatie dispose des moyens très limités.
Les ambassades des pays amis(européens et américains) sont dotées des structures et moyens efficaces pour évaluer ce qui se passe dans notre pays contrairement à nos ambassades dans ces pays qui exercent tout simplement des routines administratives et protocolaires.L'espionnage et les outils qui sont employés pour s'en servir restent des techniques d'appui à la diplomatie depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. C'est devenu le moyen de pression et l'alibi courant pour s'imposer sur les tables de négociations. C'est l'un des "Soft Power" des pays qui ont les moyens d'écoutes.
Contrairement au Sénégal, au Ghana, en Afrique du Sud, au Kenya ou au Maroc qui ont des Institutions de formations en relations internationales, le Mali a opté pour le simplisme dans le domaine. Les cadres du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale reçoivent peu de formation après leur sortie de l'École Nationale d'Administration ou après leurs études en droit et sciences politiques. Pourtant, ils participent à des missions très importantes et ils sont informés des thèmes. Et la nécessité de telles structures est imminente de nos jours pour être compétitif dans le domaine. La diplomatie constitue une des pierres angulaires d'un État pour des raisons diverses.
Mama Harber Touré
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