Autre temps, autre mœurs. Si la Côte d’Ivoire était habituée à battre facilement le Mali durant les compétions internationales ou lors des simples matchs amicaux de football, cette période semble révolue. N’en déplaise aux ivoiriens. En effet, le pays des éléphants a toujours été la bête noire pour notre en matière de football. A tel point que l’on parlait de signe indien. Parce qu’à chaque fois, c’est l’éléphant qui piétinait l’aigle. Mais avec la génération de joueurs dont le Mali dispose ces dernières années, la peur a bien changé de camp. Désormais, les aigles tiennent bon face aux éléphants. L’aigle s’est d’ailleurs envolé avec l’éléphant aux pieds lors de la demi-finale du Championnat d’ Afrique des nations (CHAN) au Rwanda. Même si cette victoire semble difficile à passer du côté de la Côte d’Ivoire. En effet, après la rencontre qui a opposé les deux équipes, un animateur de la RTI2, un certain Agnès Assoukrou, a tenté de banaliser cette belle victoire des aigles du Mali. Il a estimé que «c’est la Côte d’Ivoire qui élimine la Côte d’Ivoire», en faisant allusion aux origines ivoiriennes d’Yves Bissouma, auteur du but de la victoire pour le Mali. Un comportement de mauvais perdant! Au lieu de saluer le coaching gagnant de Djibril Dramé, suite de l’entrée en jeu de l’auteur du but, marqué à la suite d’une action collectivement rondement menée par l’équipement, Assoukrou a tenté de justifier la défaite de l’équipe ivoirienne. Malheureusement, c’est mal connaître l’histoire entre les deux pays. Combien de joueurs ivoiriens d’origines maliennes ont fait briller le drapeau ivoirien lors des compétitions internationales? Est-ce que le Mali s’est plaint un jour d’être battu par des joueurs aux origines maliennes avérées? Qui ne sait pas que les frères Touré, Kolo et Yaya, Arouna Koné, Kader Kéita, pour ne citer que ceux-ci, sont d’origines maliennes? Combien d’autres sont d’origines diverses, Copa Barry, Baki koné, Dindané? Et même le gardien de but Badra Ali Sangaré, peut-on lui nier ses origines Mandingue? Nous pensons qu’il savoir raison gardée. Le Mali n’est pas abonné à se faire battre par la Côte d’Ivoire.
Youssouf Diallo