La Maison de la Presse a servi de cadre le samedi 06 février 2016 à l’Assemblée générale extraordinaire et la conférence de presse de l’Association des Vétérinaires et Ingénieurs d’Elevage Diplômés de l’IPR de Katibougou. Il s’agissait de dénoncer et d’exiger l’annulation de la décision N° 2016-00000021/MDR-SG du 15 janvier 2016 du Ministre du Développement Rural portant liste nominative des membres du conseil transitoire de l’ordre des vétérinaires du Mali et le vote par l’Assemblée Nationale de la loi sur la pharmacie vétérinaire le 28 janvier 2016 ».
L’occasion était bonne pour informer les membres de l’Association sur leur gravité et leurs conséquences sur le Mali .La cérémonie a été présidée par le Président de l’AVIK, Dramane Seremé, qui avait à ses côtés, le Secrétaire général, Modibo Koïté, conférencier, Mme Sanogo Diarata Traoré, présidente de la Filière Avicole du Mali et non moins trésorière de filière Avicole au niveau de l’UEMOA, Maître Issiaka Sanogo ,Avocat commis par l’association.
En organisant cette rencontre, l’AVIK entend prendre à témoin « l’opinion nationale et internationale sur l’injustice et les brimades que subissent depuis quelques années ces vaillants vétérinaires serviteurs du Mali, malgré qu’ils détiennent sans anicroche depuis plus de 30 ans la réalité de la santé animale du pays à travers les cabinets vétérinaires, le mandat sanitaire, la pharmacie vétérinaire et l’administration vétérinaire »
Le Président de l’AVIK, Dramane Seremé a dit que cette assemblée générale a pour objectif global d’informer et de sensibiliser, mais aussi et surtout de faire des résolutions et recommandations pour réparer l’injustice. Selon lui, cette injustice consiste à extraire les ingénieurs dans l’un des éléments de l’exercice vétérinaire, notamment la pharmacie vétérinaire.
Le conferencier, secrétaire général de l’AVIK, a dans son exposé, présenté à l’assistance, les contours des préoccupations, objets de la rencontre. Parlant d’abord de la loi sur la pharmacie vétérinaire, Modibo Koïté a déclaré que : « la loi, qui vient d’être votée par l’Assemblée Nationale, dit que les Ingénieurs d’Elevage qui détiennent au moment de la promulgation de la loi un établissement de pharmacie donc une structure d’importation vont continuer leur activité. Mais aucun autre IE ne sera plus autorisé à faire cette activité ». A ses dires cela est injuste, car il s’agit dit –il, d’exclure à travers cette loi, les Ingénieurs d’Elevage de l’Ordre des Vétérinaires qui sera constitué uniquement que de docteurs vétérinaires. Le conférencier d’indiquer que :« dans la perspective du droit d’établissement des vétérinaires dans les pays de l’UEMOA la dramatique conséquence de cette loi sera de priver des maliens au profit des ressortissants des autres pays de l’UEMOA, non pas pour des questions de compétences, mais de personne. Le Mali est le seul pays au monde qui brime ses enfants au profit d’autrui. L’UEMOA qui est incriminée s’est à plusieurs fois prononcé sur le sujet en disant que la solution du problème est entre les mains des maliens eux même pour la simple raison qu’il s’agit d’une directive qui transposée à travers une loi nationale ».
Abordant la question du conseil transitoire de l’ordre des vétérinaires, M. Koïta a souligné que la décision du ministre du Développement Rural a été prise dans la précipitation en violations des textes législatifs et réglementaires en vigueur en République du Mali, car pour lui, la directive 01de l’UEMOA n’a pas été transposée. Pour preuve il a mentionné que : « Lorsque le mandat du bureau arrive à terme, des élections sont organisées pour renouveler les instances. Et la date du 29 octobre lui a été proposée pour le renouvellement. Il n’existe nulle part dans nos textes qu’un conseil transitoire doit être mis en place. L’Ordre des Vétérinaires du Mali selon la loi n° 01-021 du 30 mai 2001 encore en vigueur est composé d’Ingénieurs d’Elevage (majoritaire) et de Docteurs vétérinaires. Le conseil transitoire est composé tant dans les régions qu’au niveau national que de docteurs. Nous ne sommes contre personne, mais avons à faire contre un acte que nous jugeons illégal et illégitime. ».
En ce qui concerne les actions futures, le Segal de l’AVIK a mis l’accent sur une correspondance adressée au Présidente de la République l’invitant à ne pas promulguer la loi sur la pharmacie en l’état ; la prise des sanctions de toutes natures à l’encontre de toutes les personnes complices de cette situation.
Après le témoignage de la trésorière de filière Avicole au niveau de l’UEMOA, Sanogo Diarata Traoré, fustigeant la démarche en vue par les docteurs vétérinaires, Maître Issiaka Sanogo, Avocat commis par l’association a pris la parole pour parler de l’évolution judiciaire du dossier. Il a d’abord signalé que ledit dossier arrivera en principe aujourd’hui lundi au niveau de la section administrative de la Cour Suprême. Enfin, il a précisé que le ministre du Développement Rural a fait preuve d’abus de pouvoir car il avait déjà écrit au bureau sortant de prendre des dispositions pour le renouvellent.
JEAN GOÏTA