La situation confuse sur la gestion et la sécurisation de la ville de Kidal préoccupe le Parti Lumière pour l’Afrique (Pla). A la faveur de sa traditionnelle rencontre, le président du parti, Seydou Diawara dit Martin, a fait part de ses inquiétudes après l’entrée du Gatia à Kidal et demandé au gouvernement d’assumer sa responsabilité.
Les réactions continuent dans les états-majors des partis politiques au sujet de l’entrée du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia). Après la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas/Faso-Hèrè), le Parti Lumière pour l’Afrique est monté au créneau pour dire ses inquiétudes sur le rapprochement des groupes armés dans le Nord du pays.
Selon le Pla, la présence de la Plate-forme et la Coordination des mouvements de l’Azawad compromet sérieusement l’avenir de Kidal. Cette nouvelle configuration dans la gestion sécuritaire ne pourra pas faciliter le redéploiement de l’armée et de l’administration dans cette ville, dira-t-il.
“Alors que des responsables du Gatia nous présentent un accord conclu entre leur mouvement et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) comme motif de rapprochement pour une gestion concertée de la ville de Kidal, certains cadres de CMA, notamment le chef du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), une des principales composantes, Alghebass Ag Intalla, est toujours dans une position de retrait du Gatia de Kidal. Au même moment la Compis-15 dénonce un complot contre le Mali. C’est trop pour comprendre et la situation échappe à tout contrôle du gouvernement et de la communauté internationale. Même pas un communiqué…”
Pour Seydou Diawara, le Gatia et la CMA cachent quelque chose. “Ce que les groupes armés font est très grave dans un pays sérieux. Ils n’ont pas la légitimité de procéder aux patrouilles dans un territoire du Mali. Par cet acte, le gouvernement est en train de sous-traiter sa sécurité aux milices”, a-t-il ajouté.
Le Pla a exigé du gouvernement le retour de l’armée républicaine, de l’administration et de l’éducation à Kidal.
Bréhima Sogoba