Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le colonel major Salif Traoré était face à la presse le jeudi 04 février. C’était dans la salle de réunion de son département afin d’élucider le décret pris en conseil des ministres du mercredi 03 février.
Ils sont très nombreux les Maliens qui se demandaient à quoi a servi la carte NINA. Si c’était uniquement pour les dernières élections. Après plusieurs cris de cœur, les autorités ont finalement jugé opportun de la rendre encore plus utile.
C’est pour cette raison, qu’après la décision prise en conseil des ministres, le ministre de la Sécurité a vu juste. Il a appelé les médias dans leur globalité pour étayer les valeurs de cette carte. Entouré de certains responsables de son département et d’autres structures relevant de son département, le ministre Traoré a été très clair. “La carte NINA ne remplacera pas les autres documents, mais elle va s’ajouter aux autres documents. Elle ne sera plus un problème pour les Maliens mais une solution en cas de contrôle.”, a-t- il indiqué. A la grande satisfaction d’abord des hommes de média.
La carte NINA, martèle-t-il, qui a une validité de 10 ans dont le taux d’enlèvement reste considérable à peu près 89% qui ont été enlevés lors des échéances électorales, comporte les éléments de sécurité notamment le numéro de série, le code barre, les empreintes digitales qui renforcent la fiabilité contribuant à l’accès d’un plus grand nombre de nos compatriotes à un document d’identité nationale en attendant la carte biométrique de la CEDEAO.
Pour le Colonel major, la vision du gouvernement est de faciliter l’accès à la population aux multiples contraintes par rapport à l’accès de la carte d’identité nationale. Selon le ministre, l’objectif est de soulager les populations à travers l’utilisation de la carte NINA au même titre que les documents administratifs car il est très difficile de falsifier la carte NINA, cela ne dit pas qu’il va les remplacer mais elle va s’ajouter à eux. C’est une évolution majeure, aujourd’hui nous sommes dans une situation un peu particulière d’insécurité et pour l’identification du citoyen malien, il fallait un document un peu plus sécurisé. Nous savons qu’aujourd’hui beaucoup de nos compatriotes éprouvent une énorme difficulté à obtenir la carte d’identité nationale au-delà de cela beaucoup de personnes se sont plaints. “Nous avons pris dans l’immédiat, dans l’urgence pour soulager la population d’utiliser ce document que beaucoup de maliens détiennent déjà car il est extrêmement difficile de falsifier la carte NINA.”, soutient le ministre. La carte d’identité permet d’identifier une personne et de déterminer sa nationalité.
En effet, indique le ministre, la mise en application de cette décision sera effective à partir du 15 février prochain. Alors, dit-il, d’ici là on va sensibiliser la population.
Il faut noter que cette décision a été prise avant la confection de la carte biométrique de la CEDEAO et des cartes biométrique consulaires. Lors des contrôles des agents si vous n’avez pas de carte d’identité ou si la carte est périmée, la présentation sera suffisante. Ainsi, les agents ne doivent plus exiger ni la carte d’identité ni la carte NINA ni le passeport, les trois sont valables au moment du contrôle. C’est-à-dire, par exemple au nord du Mali, certains citoyens sont trop verbalisés pour défaut de la carte d’identité car là où on prend ces cartes est très loin de chez eux c’est-à-dire les commissariats, les gendarmeries et les sous préfectures, l’accès n’est pas toujours facile. S’ils n’ont pas la carte d’identité, ils ne seront plus verbalisés pour défaut de la carte d’identité. Bientôt on aura un passeport biométrique de la CEDEAO, a dit le ministre.
Le DG de la Police, le Chef d’Etat major de la Garde Nationale et le DG de la Gendarmerie étaient présents pour accompagner le ministre.
Gaoussou KANTE
Stagiaire