ALGER, L'Algérie n'a pas réduit ses exportations de gaz
à la suite de la prise d'otage sur le site gazier d'In Aménas, dans le Sahara
algérien, a affirmé samedi le ministre de l'Energie Youcef Yousfi.
"Nos partenaires n'ont pas souffert de la situation. Nous n'avons pas
réduit nos exportations de gaz, nous avons simplement compensé ce manque de
production par la production d'autres gisements", a déclaré le ministre, cité
par l'agence de presse APS.
"La production du site d'In Aménas ne représente qu'une faible proportion
de notre production nationale", a-t-il ajouté.
Vingt-trois ressortissants étrangers et algériens ont été tués dans la
spectaculaire attaque et prise d'otages sur le site gazier de Tiguentourine,
près d'In Aménas, qui a pris fin samedi avec la mort des ravisseurs islamistes
dans l'assaut final des forces spéciales l'armée.
Selon M. Yousfi, les dégâts occasionnés au complexe gazier ne sont "pas
immenses du fait que les équipements ont été décompressés". "Il n'y a pas eu
de pression, il n'y a pas eu d'explosion", a-t-il expliqué.
Il a précisé qu'un feu provoqué par les ravisseurs a été "maîtrisé grâce à
l'intervention de techniciens algériens aidés par les services de sécurité et
des soldats de l'armée".
Le redémarrage de l'unité de production du site "dépendra du temps que
prendra l'opération de déminage du site", actuellement en cours, a encore
indiqué M. Yousfi.
L'usine gazière de Tiguentourine est exploitée depuis 2006 par le géant
pétrolier britannique BP, le norvégien Statoil et la compagnie algérienne
Sonatrach.
L'ensemble du projet représente un investissement de près de 2 milliards de
dollars, avec une production théorique de 9 milliards de mètres cube de gaz
par an, soit environ 12% de la production algérienne, et 50.000 barils de
condensats par jour.
