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Kouchner: le Mali est "l`affaire de tous", "le combat de l`Europe"
Publié le dimanche 20 janvier 2013  |  AFP




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PARIS - Bernard Kouchner, ancien ministre des Affaires étrangères, estime que la situation au Mali est "l`affaire de tous" et regrette le manque de soutien européen aux opérations engagées par la France
pour repousser les groupes islamistes armés, dans une interview au Parisien Dimanche.

"C`est à désespérer tous ceux qui, comme moi, croient encore à l`Europe", déclare-t-il, en espérant notamment à propos de l`Allemagne "que Berlin n`assimile pas cette nécessaire réaction française à une expédition coloniale". "Le Mali, c`est l`affaire de tous ! Ce combat commun, c`est le combat de l`Europe", dit-il.

Bernard Kouchner a par ailleurs été "agréablement surpris" par la rapidité avec laquelle le président François Hollande a décidé de réagir pour bloquer l`avancée des islamistes. "Il ne faut pas le mésestimer. Lui qui n`était pas réputé pour connaître le monde international, là il l`apprend. Très vite", poursuit-il.

Selon l`ancien chef de la diplomatie (2007-2010), la France ne doit "rien faire" au Mali sans les pays africains, dont plusieurs "sont en train d`envoyer des troupes". "La France n`est pas en guerre contre l`islam, mais contre l`extrémisme", souligne-t-il.

"Les Touareg, dans leur majorité, ne sont pas des extrémistes musulmans. S`assurer de l`accord d`un certain nombre des mouvements touareg, c`est une clé de cette guerre", note-t-il.

Il a pointé du doigt les conséquences sur le Mali de la guerre en Libye, estimant qu`"il aurait fallu rester un peu plus longtemps pour s`assurer que les arsenaux seraient détruits, que les pays voisins contrôleraient les frontières et tenteraient d`arrêter les bandes surarmées qui passent...".

"Rien de tout cela n`a été fait", a-t-il déploré, ajoutant: "L`ingérence cela se prépare".

Par ailleurs, l`ancien ministre, à qui l`on demandait s`il pourrait "jouer un rôle" dans ce contexte d`intervention au Mali, a répondu: "Si on me le demandait, oui certainement".

Interrogé sur la prise d`otages en Algérie il a déclaré que "la lutte
contre le terrorisme est une lutte à mort". Les méthodes des Algériens "ne sont pas, certes, celles qu`un militant des droits de l`homme défendrait. Mais je voudrais aussi rappeler toute la barbarie du terrorisme", a-t-il soutenu.

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