PARIS - Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, a précisé dimanche au "Forum" Radio J la position de son parti sur la guerre au Mali, déclarant que c'était "une position de soutien vigilant au gouvernement".
"Nous sommes dans une logique d'union nationale avec beaucoup de vigilance, nous veillerons à ce que la stratégie de la France soit conforme aux grands principes : défense des populations civiles, lutte contre le terrorisme, défense des droit de l'homme, mais aussi une action proportionnée qui laisse la place aux forces locales", a-t-elle ajouté.
Elle a évoqué "des tâtonnements de départ" avec des "changements de pied stratégiques qui ont suscité notre inquiétude". "Par exemple François Hollande a commencé à dire: +nous n'interviendrons que dans les airs+, puis ensuite il a dit: +nous aurons des troupes au sol+", a-t-elle illustré. "Ensuite, on s'est rendu compte qu'on était parti un peu seuls", a-t-elle poursuivi.
Evoquant "le risque d'enlisement réel", elle a souligné le "besoin maintenant de savoir quel est le cap du gouvernement: il faut qu'il aille vers une ouverture à une dimension internationale et vers une solution de désengagement progressif des forces françaises".
"L'objectif de François Hollande doit être de venir appuyer un gouvernement malien et une société civile malienne en danger, et ça ne doit pas être de faire rester durablement des milliers d'hommes sur le sol malien", a-t-elle insisté.
Concernant la prise d'otages, l'ancienne ministre du Budget de Nicolas
Sarkozy a estimé que "le gouvernement algérien est souverain sur son sol" et
qu'"il ne nous appartient pas de juger son action", ajoutant qu'"il faut que
les gouvernements soient très fermes".
Laurent Wauquiez, l'un des deux vice-présidents de l'UMP, a affirmé dans
une interview au Monde que François Hollande n'avait "pas de stratégie claire
sur le sens de la présence française au Mali".
