PARIS - Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré dimanche sur Canal + qu'il ne "croyait pas" qu'un Français figurait parmi les preneurs d'otages du site gazier In Amenas en Algérie, qualifiant cette information de "rumeur".
A la question de savoir si un Français figurait "parmi les jihadistes", le ministre a répondu: "Je ne crois pas". Est-ce une rumeur? "Oui, c'est une rumeur", a poursuivi Manuel Valls.
"Il faut d'ailleurs se méfier des rumeurs quand il y a ce type d'opération, d'autant plus que dans le monde global qui est le nôtre, celui d'internet, ces groupes terroristes, ces jihadistes pratiquent la désinformation", a ajouté le ministre.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, questionné samedi sur France
3 sur la présence éventuelle d'un jjihadiste français parmi les preneurs
d'otages, avait déclaré ne pas pouvoir "assurer que ce jihadiste français, qui
s'appellerait Le Guen, (ait été) présent sur le site". "On le saura assez
vite", avait ajouté M. Le Drian, en précisant que ce jihadiste "était au Mali
depuis plusieurs semaines".
Manuel Valls a rappelé "qu'il y a eu, qu'il y a encore sans doute, des
Français qui sont dans des groupes terroristes sur place, au Sahel, comme il y
en avait en Afghanistan".
"Nous faisons face à un ennemi extérieur", a-t-il dit, mais aussi
"intérieur": "Il y a des individus qui peuvent agir, qui ont déjà agi en
France", a-t-il rappelé.
Comme le président François Hollande samedi, Manuel Valls a estimé que
l'Algérie, critiquée par une partie de la communauté internationale pour avoir
lancé l'assaut, avait eu "une réponse adaptée" face à la prise d'otages sur le
site gazier du Sahara algérien qui a fait plusieurs dizaines de victimes.