Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Mali : La force française "devrait annihiler toute nouvelle tentative" des islamistes (spécialiste du renseignement)
Publié le dimanche 20 janvier 2013  |  AFP




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

PARIS - L'envoi au Mali de plus de 2.000 soldats français, équipés de toute une gamme de moyens légers, devrait annihiler toute tentative de contre-offensive des groupes islamistes, estime Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R).

Q: Quel bilan, dix jours après le début de l'opération française?

R: "Les quatre ou cinq premiers jours ont été les plus efficaces. Les islamistes, étant sortis du bois et ne s'attendant pas à une réaction aussi virulente de l'armée française, se sont faits matraquer. Il y a toujours des combats, mais ils sont plus prudents dans leurs offensives. Selon les estimations, il y a eu entre 100 et 200 victimes du côté des terroristes, ce qui est très élevé. On estime que ceux qui ont lancé l'offensive étaient entre 1.500 et 2.000. Ca veut dire que 10% de leur appareil de combat a été étrillé.

Les frappes aériennes, faites à l'arrière du front, empêchaient les islamistes d'attaquer, mais ça préparait aussi une offensive ultérieure.

L'autre élément positif, c'est que l'armée malienne reprend confiance, même
s'il n'en reste pas grand chose. Un pays qui voit que l'adversaire se casse la
figure reprend confiance".

Q: L'offensive islamiste stoppée, quelle peut être la suite de l'opération?

R: "Aujourd'hui, avec toute la gamme de moyens légers que l'armée française
a débarqué sur place, et qui va être renforcée par des VBCI et des AMX-10 RC
(des blindés légers), il va y avoir une force de frappe assez intéressante qui
devrait annihiler toute nouvelle tentative des terroristes, qui du coup vont
essayer de s'infiltrer dans la population civile.

Sur le terrain, les militaires français vont peut être essayer d'établir
une sorte de front stable, je veux dire qu'ils vont tenir compte des
répartitions ethniques des villages et du relief pour pouvoir faire une sorte
de ligne rouge.

Je ne pense pas qu'on va continuer longtemps tout seul. On va quand même
suivre le plan initial, c'est-à-dire former une armée malienne pour avancer.

Sauf si les terroristes s'écroulent et que l'on profite de l'opportunité
pour avancer vers le nord parce qu'il n'y a plus rien en face, la stratégie
c'est éventuellement de grignoter un peu pour installer de bonnes bases de
départ, de continuer à les matraquer avec des avions et des hélicoptères, mais
ne pas aller occuper le terrain. Et dans quelques mois, quand l'armée malienne
aura repris du poil de la bête, qu'on aura plus de soldats africains sur
place, et en accord avec les Algériens au nord, de faire quelque chose".

Q: Quel peut être l'apport de la force africaine?

R: "A part le Tchad --on parle de 2.000 soldats tchadiens--, les autres
pays n'envoient qu'un bataillon, c'est-à-dire 500 à 600 hommes. Combien de
temps vont tenir ces unités? Est-ce qu'ils les envoient pour un an, six mois,
ou est-ce qu'ils vont les rapatrier au bout de quelques mois? Quel rôle
va-t-on leur donner? Il faut déjà que la force africaine arrive au moins à
l'équivalent de la force française (en terme d'effectifs). Ce qui peut être
tout à fait utile, c'est de l'utiliser pour le contrôle des zones libérées
(...). Il faut surtout les aider à restructurer l'armée malienne".

 Commentaires